Quand on est attendu, qu’on a du poids des espoirs sur les épaules, on a souvent tendance à craquer. Mais ce n’est pas le cas de Skander Djamil Athmani qui a, une nouvelle fois, brillé. Aux Jeux Paralympiques Paris 2024, l’Algérien compte deux couronnements sur 100m et 400m T13. Dans cette catégorie, il y a restriction du champ de vision. Mais le coureur Dz avait la clairvoyance pour viser l’or. Ce métal suprême, notre formidable athlète est allé le chercher avec une détermination qui force la fascination.
Double-champion du Monde sur les deux distances cette année à Kobe (Japon), le natif de Constantine a assumé son rang. Justement, pour revenir aux souvenirs nippons, on rappellera que Skander Djamil Athmani avait aussi ramené deux médailles lors des Paralympiades abrités par le pays du Soleil Levant. En 2021, aux JP de Tokyo, il s’était contenté de l’argent sur 100m T13 avant de décrocher le vermeil sur 400m T13.
Pour l’édition parisienne de 2024, il présente une moisson plus balèze. En effet, Skander Athmani a confirmé son règne des Mondiaux en enflammant la piste avec ses pointes chaudes comme de la braise. Même la pluie parisienne battante n’a pas éteint ses ardeurs de conquérant.
De la lignée de feu Mohamed Allek
Au bout de ses deux courses, il y avait la gloire et la postérité pour un athlète qui a eu la récompense méritée. La royauté est incontestée. Avec 6 médailles mondiales (4 aux JP et 2 aux Mondiaux) dont 5 en or et 1 en argent, il fait aussi bien que le légendaire et regretté Mohamed Allek (6 médailles Paralympiques), icône du handisport algérien. Feu sacré.
Tout est question de travail et de détermination. Skander a montré que les rêves sont permis. Que le handicap ne peut pas battre la détermination ou ne serait-ce la ternir. Le sommet, c’est pour ceux qui y aspirent. Et Athmani Skander Djamil a trouvé le chemin pour le gravir et y planter une promesse qu’il aura su tenir. Bravo champion !