En Algérie, il y a différentes façons peu orthodoxes de limoger un entraîneur. Mais la façon avec laquelle Mourad Rahmouni a été contraint de quitter la JSK est digne d’un film western !
Le coach de la JS Kabylie était présent ce matin au stade du 1-Novembre de Tizi-Ouzou pour assurer la séance d’entraînement du jour, l’avant dernière avant d’affronter le DRB Tadjenant. Sauf que l’ancien arrière droit des Canaris finira la journée à … l’hôpital après avoir été passé à tabac par un groupe venu régler aux poings un différend opposant Rahmouni à un journaliste. Littéralement lynché, Mourad Rahmouni a été admis à l’hôpital de Tizi-Ouzou où il a été soigné pour diverses blessures.
Le plus étrange dans cette histoire, outre le fait que ce soit un pseudo journaliste qui est derrière cette lâche agression, c’est que la direction du club kabyle n’a, à aucun moment, condamné l’acte. Pire, le nouveau président, Abdelhamid Sadmi, pourtant ancienne gloire du grand Jumbo Jet, a demandé à son désormais ex-entraîneur de ne pas porter plainte.
Dépité par la position de son président, apparemment impuissant devant ces nababs qui font la pluie et le beau temps à la JSK depuis de nombreuses années, le coach Rahmouni a annoncé qu’il démissionnait de son poste après avoir porté plainte. Original le football en Algérie. On le pratique avec les poings plutôt qu’avec les pieds !
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec