Cylia Ouikene a publié, vendredi, un communiqué sur son compte Facebook dans lequel elle exprimait son désappointement vis-à-vis du juré de la finale du championnat d’Algérie de Karaté kumite qui aurait fait exprès de ne pas comptabiliser des points évidents la privant du coup de la victoire ultime.
Nul n’est prophète en son pays. Cet adage pourrait s’appliquer dans le contexte actuel pour Cylia Ouikene. Véritable star montante du karaté mondial (le Karaté ne figure pas aux JO), en témoigne sa médaille d’or à la Youth League de Venise, l’athlète de 20 ans s’est dite victime d’un “complot” qui l’a privée de la victoire en finale du championnat d’Algérie de Karaté kumite qui s’est déroulé à Bouira du 4 au 6 juillet.
La native de Freha (Tizi-Ouzou) reproche en effet au juré de ne pas avoir comptabilisé des points, qu’elle met d’ailleurs en évidence dans une vidéo illustrative, l’empêchant de remporter la victoire en finale.
Plusieurs fois sacrée sur la scène internationale, l’athlète a exprimé dans un post sur Facebook sa “profonde déception envers le karaté en Algérie. Il semble que peu importe mes réalisations, il y a toujours des personnes qui cherchent à me déstabiliser, à semer le doute sur mes capacités”.
Karaté algérien : des accusations graves
Ce post est consécutif à un autre signé cette fois par Dihia Chikhi, son entraîneur qui annonce carrément son retrait du karaté do. “Tant que cette mafia du karaté continuera à régner sur cette discipline en Algérie, il semble que tous nos efforts et nos succès pour représenter fièrement notre pays resteront vains. Après tous les titres que nous avons remportés pour l’Algérie et la belle représentation que nous avons offerte, il est désolant de voir qu’ils persistent à nous mettre des bâtons dans les roues”, a t-elle écrit.
Il n’est pas besoin de chercher loin les personnes visées par les posts de Cylia Ouikene et Dihia Chikhi. En conflit frontal avec le président de la Fédération, Yacine Gouri, la jeune entraîneur avait accusé Gouri d’instaurer une république des “copains” au sein de la fédération. « Je me suis retirée de l’équipe nationale cadettes, car le président de la fédération m’a obligé à sélectionner sa nièce. Bien qu’elle n’ait pas été convoquée, elle s’est présentée aux sélections, et même si je ne l’avais pas choisi, elle a été sélectionnée quand même », dénonce avec courage Dyhia Chikhi.
Dyhia Chikhi avait aussi affirmé que la sélection nationale dont elle avait initialement la charge avant de démissionner avait été confiée “à un entraîneur égyptien qui a choisi, selon ses affirmations, plusieurs enfants de responsables de la fédération algérienne de karaté do pour participer à une compétition internationale“. Si le MJS avait mis fin à la polémique après avoir reçu en audience l’entraîneur et ses deux athlètes, Cylia Ouikene et Louisa Abouriche, le contentieux n’a pas été aplani pour autant puisque la très récente sortie médiatique de Chikhi et sa jeune athlète révélé que dans les coulisses il y a des coups au-dessous de la ceinture qui sont entrain d’être distribués.
