Que ce soit à gauche, à droite ou dans l’axe, la défense, un peu trop permissive ces derniers temps, de l’équipe nationale présente un sérieux chantier pour Vladimir Petkovic. Cependant, le retour de Ramy Bensebaïni vient soulager un peu le cœur défensif tandis que le côté droit souffre toujours de la “Atal dépendance”. Pour ce qui est du flanc gauche, le sélectionneur national dispose de 3 solutions dont 2 qui sont très qualitatives avec Rayan Aït-Nouri et Jaouen Hadjam qui affichent une forme rassurante. Décryptage.
Pour le rassemblement de septembre et les deux sorties contre la Guinée équatoriale et le Libéria programmées pour 05 et 10 du mois dans cet ordre, on compte trois latéraux gauches parmi les 26 Fennecs retenus pour l’entame des éliminatoires de la CAN 2025.
Belmadi était moins lôti à la CAN 2023
La diversité des alternatives est là. On est loin de la pénurie connue par Belmadi lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire et l’obligation de se reposer sur Aït-Nouri qui était l’unique joueur compétitif au poste. Certes, il avait pris Yasser Larouci, alors pensionnaire de Sheffield United, en renfort. Cependant, le concerné ne jouait même plus à l’époque.
Cela n’avait pas dissuadé Belmadi de le prendre au détriment de Jaouen Hadjam qui était dans une situation quasi-similaire du côté du FC Nantes avant son transfert vers les BSC Young Boys (Suisse) lors du mercato hivernal. Et cela avait complètement relancé la carrière de Hadjam qui affiche aujourd’hui un très bon niveau retrouvant une bonne partie de ses capacités.
Le retour de Hadjam au premier plan
Entre lui et Aït-Nouri , il y a une certaine différence dans la fibre footballistique. Il est évident qu’Aït-Nouri fait office d’alternative principale pour Petkovic. Le pensionnaire de Wolverhampton est doté de qualités techniques largement au-dessus de la moyenne. Il est spectaculaire et très porté vers l’offensive. Et cela peut présenter un handicap.
En effet, le Wolf est un peu fébrile défensivement. Et cet aspect reste décisif en Afrique. Dans ce registre, Hadjam est un peu plus performant car il peut occuper le poste de latéral gauche dans le 4-3-3 ou le 4-4-2 contrairement à Aït-Nouri plus utile dans un 3-5-2 comme piston gauche. Le profiling reste donc déterminant pour tirer la quintessence de ces deux Fennecs.
Khacef, triplure de qualité
Ces deux solutions sont les plus « crédibles » actuellement. A ce sujet, le choix de Petkovic ne peut être discutable. De plus, le Bosnien va superviser Naoufel Khacef qui a montré un bon visage avec le CR Belouizdad depuis qu’il l’a rejoint l’hiver dernier.
Cependant, le Belouizdadi n’a pas autant de matchs dans les jambes qu’Aït-Nouri et Hadjam qui évoluent en Europe. Ils partent logiquement avec un avantage en termes de compétitivité. Toutefois, il est là pour parer à toutes éventualités. Surtout qu’Aït-Nouri (donné incertain) peut être fragile par moments. Désormais, il reste à Petkovic de trancher sur son titulaire. Ou peut-être qu’il leur donnera un match chacun pour septembre. Les deux prochains tests nous donneront plus de renseignements.