L’Espérance de Tunis a vu son aventure continentale s’achever prématurément mardi soir au stade Hamadi-Agrebi de Radès, après un nul vierge (0-0) contre les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, en quart de finale retour de la Ligue des champions de la CAF. Battu à l’aller (1-0), le club tunisien, où évoluent les internationaux algériens Youcef Belaili et Mohamed Amine Tougaï, n’a pas su inverser la tendance malgré l’appui de son public.
Alignés d’entrée par Maher Kenzari, les deux Fennecs ont disputé l’intégralité de la rencontre. Solide défensivement, Tougaï a tenté de contenir les assauts adverses, tandis que Belaili, bien que remuant en première période avec deux occasions notables, a peiné à trouver des solutions en seconde mi-temps, visiblement affecté par une fatigue physique accumulée après ses récentes sollicitations en sélection nationale.
Malgré les investissements importants réalisés durant les derniers mercatos, l’EST échoue une nouvelle fois dans sa quête d’un cinquième sacre continental. Le match retour a mis en évidence les limites offensives du club tunisien, incapable de faire trembler les filets durant les 180 minutes de la double confrontation. Une inefficacité offensive qui interpelle, au regard de la richesse de l’effectif, notamment en attaque.
La stratégie de Maher Kenzari, jugée trop prudente à l’aller et peu inspirée au retour, a également été pointée du doigt. Le coach tunisien s’incline pour la deuxième fois de sa carrière face à un club sud-africain, après un échec similaire contre Orlando Pirates en 2013.
Miguel Cardoso, ancien coach de l’EST désormais à la tête de Sundowns, a quant à lui parfaitement joué sa partition. Après la rencontre, il a déclaré :
« Nous avons tenté de réduire la menace de Youcef Belaili, qui représente 60 % de la force offensive de l’Espérance, et nous avons réussi dans cette tâche. Certes, Belaili n’est pas seul en attaque, mais c’est le plus dangereux. Malgré cela, l’équipe possède d’autres joueurs talentueux capables de faire la différence. »
Le rêve africain de l’Espérance s’arrête donc une nouvelle fois en quart de finale, une désillusion de plus depuis leur dernier titre remporté en 2019.