Le ton est monté du côté de l’Espérance Sportive de Tunis, et cette fois, c’est une véritable déclaration de guerre. Le club annonce défendre Youcef Belaïli coûte que coûte.
En effet, dans un communiqué incendiaire publié sur sa page Facebook, le club de Bab Souika a brisé le silence pour dénoncer avec fermeté ce qu’il considère comme une injustice flagrante à l’encontre de son joueur vedette, Youcef Belaïli.
Le dossier disciplinaire le concernant, est entaché, selon le club, de « violations graves » des droits fondamentaux. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. Absence de respect du droit à la défense, rejet systématique des demandes légales de l’avocat du joueur, traitement du dossier par une instance jugée incompétente, et surtout, soupçons sérieux d’un verdict prémédité : pour l’Espérance, la coupe est pleine.
L’EST se rebelle : le club annonce la suspension totale de toute relation avec la LFP jusqu’à l’élection d’une nouvelle instance
Face à ce qu’elle qualifie de « dérive grave des principes de la justice sportive », la direction du club ne compte pas se contenter d’indignations feutrées. Elle passe à l’action, et les décisions prises sont sans appel. Le club a annoncé la suspension immédiate de toute collaboration avec la LFP, qu’il accuse de partialité et d’opacité. Une rupture totale qui ne prendra fin « qu’après l’élection d’une nouvelle instance jugée légitime et transparente », affirme le club via son communiqué.
Mais la contestation que l’EST prône ne s’arrête pas là. Le club mythique de Tunis exige une réunion d’urgence avec la Fédération tunisienne de football pour exposer « les dépassements constatés », et menace clairement de suspendre sa participation aux compétitions locales si l’injustice persiste. Une posture forte, presque inédite dans le monde du football, qui montre à quel point le club est déterminé à ne plus subir, et à défendre son numéro 10 chouchou.
Sur le plan juridique, l’EST ne reste pas les bras croisés. Un recours immédiat a été introduit auprès de la Commission nationale d’appel, avec la demande pressante d’un jugement rapide, afin de prévenir l’exécution d’une sanction que le club juge injuste et disproportionnée. Parallèlement, un signalement a été adressé au ministère de la Jeunesse et des Sports, réclamant l’ouverture d’une enquête administrative sur le fonctionnement de la Ligue et ses organes.
Dans ce combat, la direction de l’Espérance salue avec émotion le soutien massif de ses supporters, qu’elle appelle toutefois à garder leur sang-froid et à privilégier une réponse digne, à l’image du club. Car au-delà de l’affaire Belaïli, c’est une question de principes. « L’Espérance restera toujours un bastion de dignité sportive et un défenseur acharné de la vérité », assure le communiqué.
Plus qu’un simple désaccord disciplinaire, c’est une crise de confiance qui s’installe entre l’Espérance de Tunis et les instances nationales du football en Tunisie. Une fracture profonde que seul un sursaut de transparence, d’après le club, et d’équité pourrait réparer. En attendant, le club historique de Tunis entre en résistance, avec une détermination affichée : défendre ses droits, ceux de ses joueurs, et surtout, ne plus se taire.
SUR LE MÊME SUJET : Belaïli suspendu deux matchs : une sanction qui peut coûter cher à l’Espérance
LIRE AUSSI : Tel un Mohamed Ali de la Formule 1 : Isack Hadjar rêve d’inspirer la jeunesse arabe