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L’HEURE LOCALE : un football à huis clos, un spectacle amputé de son âme, mais que faire ?

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Le football n’est pas qu’un sport, il est une célébration. Une communion entre les acteurs sur le terrain et les voix qui résonnent depuis les tribunes. Sans le public, ce 23ᵉ acteur essentiel, l’éclat du jeu s’éteint peu à peu, laissant place à un silence pesant. Pourtant, à l’ère où l’animation des tribunes est devenue l’attraction première, puis le terrain n’offre malheureusement plus ce football alléchant et plaisant, le huis clos s’impose de plus en plus comme une réponse brutale mais nécessaire, diront certains, face à la montée des violences dans les stades.

En effet, cette réalité s’est illustrée de manière frappante à l’aube de la dernière journée de la phase aller de la Ligue 1 Mobilis, où quatre matchs sur huit se joueront sans spectateurs. La cause ? Les sanctions infligées aux clubs pour des débordements en tribunes. Ces mesures, bien que dissuasives, laissent un goût amer aux passionnés, qui se retrouvent privés d’une expérience qui transcende le simple jeu, devant orphelins de leur passion.

Le huis clos, autrefois exceptionnel, tend à devenir récurrent. Ce constat alarme autant qu’il interroge. Peut-on encore imaginer un football vibrant lorsque les stades, conçus pour être des lieux de ferveur et de partage, se vident de leur essence ? Les supporters, les vrais, piliers de l’identité des clubs, en viennent à voir leur amour pour le football réprimé par les comportements d’une minorité.

Ligue 1 Mobilis : un modèle à l’anglaise pour faire face au huis clos ?

Au-delà des sanctions, il s’agit d’une crise de responsabilité collective. Clubs, supporters et instances doivent repenser leur rôle dans la préservation d’un environnement sain et sécurisant. Car un stade vide est plus qu’un lieu déserté : il est le symbole d’une passion meurtrie, d’une fracture entre un sport et ses fidèles.

Cette semaine, face à la multiplication des sanctions, plusieurs observateurs et consultants ont plaidé pour un modèle à l’anglaise pour amputer cette gangrène des stades. « Pourquoi des milliers de supporters paieraient la faute d’une seule faction qui, en général, n’a rien à voir avec le football. Il faudrait établir des tribunaux spéciaux dans lesquels ces Hooligans seront jugés et mettre un terme à ce fléau », expliquent plusieurs observateurs nationaux.

Entre ceux qui n’y voient aucune issue, qui pensent que le huis clos est une fatalité, et ceux qui gardent espoir de voir du renouveau dans les stades algériens, pourtant sur une autre échelle après l’entrée en service de plusieurs bijoux architecturaux, la question du huis clos ne cesse d’alimenter les débats.

Le football sans public n’est pas vraiment du football. Il est un spectacle amputé de son âme, un cri étouffé dans le silence des gradins. Alors que les huis clos se multiplient, il devient urgent de réfléchir aux moyens de réconcilier la ferveur des tribunes avec les impératifs de sécurité, pour que le football retrouve toute sa splendeur, sur le terrain comme dans les cœurs.

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