La Confédération Africaine de football (CAF) veut passer de la théorie à la pratique en annonçant qu’à compter de la saison prochaine, pour accéder au statut professionnel, chaque club doit respecter une série de conditions conformément à un barème mis en place et centralisé dans une plateforme appelée CLOP. Ceci aura pour principal objectif de contrôler que les clubs adhérents sont bel et bien en règle.
Ce qui, en d’autres termes voudrait simplement dire que les premiers de chaque groupe de la division amateur ne sont plus assurés de faire partie de la « cour des grands », comme auparavant où il fallait juste fournir un dossier d’adhésion et payer les frais qui vont avec. Ainsi donc et dès la saison prochaine, chaque club doit remplir des critères bien spécifiques. Et c’est à travers la désormais plateforme appelée CLOP que sera déterminée l’adhésion officielle d’un club.
Les quatre critères d’adhésion
Pour l’obtenir, chaque club doit remplir au moins quatre critères : financier, administratif, sportif et infrastructurel. S’agissant de l’aspect financier, tout club doit présenter ses états financiers annuels audités et certifiés par un commissaire aux comptes de l’exercice écoulé. De plus, un relevé du paiement de tous les salaires des sportifs et administrateurs doit être transmis par voie bancaire. Encore faut-il savoir que tout arriéré exclut de facto le club endetté du programme. Le club doit disposer d’un compte bancaire et d’un budget annuel et ne pas devoir d’arriérés résultant des activités de transfert au personnel, aux administrations fiscales et sociales (Cnps), à la FIFA et à la CAF.
Sur le plan administratif, chaque club doit nommer un directeur, un responsable de la communication et des médias ainsi qu’un responsable de la gestion de la plate-forme en ligne de la licence CAF CLOP. L’instance confédérale exige également des contrats écrits pour chaque joueur professionnel et son enregistrement en ligne FIFA Connect.
Section féminine et stade obligatoires
Sur le plan sportif, chaque club doit disposer d’une sélection féminine propre à lui ou présenter une convention avec un club féminin.
Au niveau du staff technique de l’équipe première, l’entraîneur principal doit être titulaire d’un diplôme CAF A et ou équivalence, d’un contrat de travail signé et être déclaré à la Cnps. Il est recommandé également que l’entraîneur assistant soit aussi détenteur du même diplôme (CAF A) pour assurer l’intérim si besoin.
Enfin, chaque club doit posséder son propre stade répondant aux normes en vigueur ou signer une convention avec une office sportive, comme c’est le cas, par exemple, de la majorité des clubs algériens. Les 20 clubs qui ont assisté récemment à Sidi-Moussa à l’atelier régional sur l’octroi des licences des clubs de la CAF sont appelés à préparer leurs dossiers de candidature à compter de la mi-mai.
Avec le durcissement des critères d’éligibilité au statut de club professionnel, la CAF oblige ainsi les clubs à se conformer à un modèle adopté en 2008 qui d’ailleurs n’a jamais réellement été exécuté, ce qui a donné lieu au fil des années à une Ligue 1 surendettée.
Enfin, à noter que pour accompagner les clubs candidats à une licence professionnelle, la FAF a créé ce qu’elle appelle l’Organe de première instance (OPI). Celui-ci fera office d’interface de la plateforme CLOP et s’assurera que toutes les candidatures remplissent les critères avant leur insertion dans la plateforme CLOP.