Lors d’une plénière à l’Assemblée nationale consacrée aux questions orales, Sadi a évoqué cette semaine son plan pour rationaliser les dépenses des clubs de la Ligue 1 Mobilis et mettre fin à ce que certains appellent purement et simplement une dilapidation des biens publics.
En effet, l’actuel ministre des Sports compte soumettre les clubs gérés par des sociétés étatiques à une politique de plafonnement de leurs budgets. Ceci, en plus d’investir une partie dudit budget, selon un nouveau cahier des charges qui entrera en vigueur le mois prochain, dans la construction de centres de formation et la création de nouvelles sections jeunes pour les U11, U13 et U15.
Et qui dit rationalisation du budget annuel dit forcément plafonnement des salaires. Alors que cet été, les offres financières miroitées aux joueurs ont atteint des sommes astronomiques, Walid Sadi veut y mettre fin. Comment ? En imposant aux clubs un seuil à ne pas dépasser : 250 millions de centimes soit 2,5 millions de dinars mensuels (l’équivalent de 17 700 euros au taux officiel).
Quel avenir pour les stars de la Ligue 1 Mobilis ?
Ce seuil à ne pas dépasser pourrait soulever, de facto, une problématique : que faire des joueurs qui perçoivent, dans certains cas, jusqu’à quatre fois cette somme ? Inutile de citer des noms ici, car tout le monde sait qu’il existe une ribambelle de joueurs qui touchent plus de 6 millions de dinars par mois en Algérie (42 000 euros au taux officiel).
La FAF y a pensé et prévoit une clause assez judicieuse, il faut le dire, qui permettrait aux clubs de recruter des joueurs à plus de 250 millions par mois à condition de présenter des justificatifs prouvant que les salaires en question seront versés depuis des fonds autres que ceux des entreprises publiques. Autrement dit, les clubs seront obligés, dans ce cas, d’aller chercher de l’argent ailleurs, de fructifier leurs activités et de générer des revenus comme toute SSPA qui se respecte.
Car force est de constater qu’aujourd’hui, en dehors du MC Alger, aucun autre club de l’élite n’a de partenaires commerciaux. Ils dépendent exclusivement des recettes que leur versent les sociétés mères, à coups de centaines de milliards sonnants et trébuchants, et se plaisent à offrir à des joueurs des salaires jamais égalés en Algérie. Ce qui a fait exploser, et c’était prévisible, la masse salariale des clubs cette saison.
Ainsi, les clubs devraient, par exemple, trouver des sponsors privés prêts à assurer le salaire d’une star moyennant un deal commercial en bonne et due forme. Une contrainte qui risque de mettre fin prématurément aux contrats de certaines stars de la Ligue 1, payées à hauteur de 45 000 euros par mois.
Une réunion portant sur cette question est prévue ce lundi au siège de la LFP avec les principaux clubs de l’élite. Ils ont encore six mois pour repenser leur politique et chercher d’autres revenus en dehors des subventions des sociétés mères s’ils veulent continuer à recruter des “stars”.
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