Hervé Renard a drivé le Maroc à la Coupe du Monde 2018 en Russie. Certes, il n’avait pas réussi à qualifier les Lions de l’Atlas au second tour. Mais il a essayé de les booster en leur parlant de l’exploit de l’Algérie au Mondial 2014 au Brésil avec la qualification historique au second tour du tournoi. Et Issam Chebake, qui a joué sous sa coupe, se souvient de la méthode du technicien français pour galvaniser ses troupes.
Au Qatar, à l’hiver 2022, le Maroc est devenu la première sélection africaine à rallier une demi-finale de Coupe du Monde. Bien avant cela, durant l’été 2014 au Brésil, l’Algérie de Vahid Halilhodzic avait fait trembler l’Allemagne, futur vainqueur de l’épreuve, au terme d’un huitième de finale épique qui aura fortement marqué les esprits. C’est pour dire que les Fennecs ont aussi montré la voie. Ainsi, Renard s’est basé sur ce fait pour booster les rangs des Marocains lorsqu’il en a pris les rênes en 2016 en succession de Badou Zaki. Pour son tout premier discours face à ses joueurs, il avait touché leur égo en parlant de la performance d’El-Khadra au Pays de la Samba.
La ruse de Renard a fonctionné selon Chebake
« J’avais une bonne relation avec coach Renard. C’est quelqu’un qui est travailleur. Je me rappelle que lors de sa première sélection, pour son speech, il nous a piqués en parlant de l’Algérie. Juste avant 2016, l’Algérie c’était très fort sur le continent. Il était beau son speech car il nous a dit “vous êtes là et vous êtes contents pour eux quand ils jouent bien en Coupe du Monde mais vous avez tous envie d’être à leur place. Il savait comment piquer les joueurs tu vois », raconte Issam Chebake, ancien joueur du Havre AC.
Le latéral droit a aussi reconnu que « le fait d’être rentré un petit peu dans l’égo des joueurs, ça a réussi à construire quelque chose. » Comme quoi, la rivalité, quand elle est saine, peut être un stimulateur. Quelques années plus tard, nos voisins de l’Ouest ont pu faire vibrer l’Afrique sur les terres qataries en réussissant un tournoi planétaire sensationnel. Les poulains de Walid Regragui ont notamment évincé le Portugal de Cristiano Ronaldo et l’Espagne de Sergio Busquets avant de voir le rêve se briser face au Bleus français aux portes de la finale.
Voir cette publication sur Instagram
