L’été dernier, Youcef Belaïli (32 ans) signait une arrivée retentissante au MC Alger. A cet instant, sa carrière avait touché le fond. En effet, il sortait de deux ruptures brutales de contrat, en l’espace de quelques mois, avec le Stade Brestois 29 puis l’AC Ajaccio. C’était le Doyen qui l’avait “repêché” en lui offrant une prime de signature très conséquente pour payer son amende au club saoudien (83 millions de dinars/560 000 euros). A cette dernière s’ajoutait un salaire de 7 millions de dinars (47 000 euros) mensuels pour un contrat de 2 ans. Seulement, après une saison brillante, le milieu offensif réclame une revalorisation. Une attitude qui ne passe pas au sommet du Mouloudia. Mécontentement recevable.
Personne ne peut nier que Belaïli aura été d’un apport considérable sur le plan sportif. Le natif d’Oran a planté 16 buts et délivré 14 passes décisives en 26 apparitions toutes épreuves réunies avec les Vert et Rouge. Ces performances ont permis aux Mouloudéens de gagner le championnat après 14 ans d’attente et d’atteindre la finale de la Coupe d’Algérie.
Le Mouloudia l’a aimé avec ses défauts
Toutefois, il faut aussi relever que le club de la capitale a tiré Belaïli du fond du trou. Au MCA, il a trouvé le soutien de la part des dirigeants ainsi que les supporters qui l’ont aimé avec ses défauts (son attitude et ses écarts fréquents face aux arbitres à titre d’exemple). Cela l’a même aidé à retrouver la sélection et disputer la CAN 2023 quand personne ne donnait vraiment cher de sa peau. C’est donc grâce au Mouloudia que le Fennec n’a pas sombré alors que sa carrière était nettement en “dépression” après son crochet raté du côté du championnat français. A ce moment, personne ne voulait vraiment de lui.
En tout cas, pas au prix que lui voulait. Même pas l’Espérance Tunis qui aurait, selon les récents rapports mercato, le talentueux footballeur étiqueté joueur imprévisible, voire indiscipliné par certains, sur ses radars. Néanmoins, on notera que le Taraji est aujourd’hui sous le coup d’interdiction de recrutement (précision : la sanction pourrait être levée dans les prochains jours).
Chantage, manque de classe et enchères
Malgré cela, le clan de Belaïli joue la carte des Sang et Or dans une tentative, pas très classe, de faire monter les enchères et obtenir une revalorisation salariale. Un hameçon auquel Hadj Redjem ne devrait pas mordre car il estime, à juste-titre, que la formation championne d’Algérie en titre a déjà fait assez d’efforts financiers (comme le paiement de l’amende réclamée par Al-Ahli SC à Belaïli) dans cette collaboration.
Dans le cas échéant, il y a l’option de céder le bon de sortie du milieu-offensif. Le montant aurait été fixé à 500.000 euros en l’absence de clause de sortie. Belaïli devra honorer son contrat inespéré qu’il a paraphé l’an passé et montrer plus de respect et reconnaissance au MCA. D’autant plus que le team d’Alger va inaugurer son nouveau stade, disputer la Ligue des Champions CAF et qu’il aura besoin de ses meilleurs éléments.
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