Bernard Casoni n’est plus l’entraîneur du MC Oran depuis ce mercredi. Le club d’El Hamri, étant à l’agonie sur le plan financier, a annoncé qu’il se séparait de son technicien français pour des considérations essentiellement économiques. Du grand n’importe quoi, en somme !
Et de 11 ! Les entraîneurs de la Ligue 1 algérienne sautent comme des fusibles. Il ne se passe pas une journée de championnat sans qu’un technicien ne soit démis de ses fonctions. Le dernier en date est Bernard Casoni qui vient d’officialiser le divorce avec le MC Oran.
En conflit avec son président pratiquement dès sa nomination, le Cannois a fini par être éjecté en dépit d’un parcours en championnat plutôt satisfaisant (le MCO est 6ème avec 2 victoires et 5 nuls après 7 journées). Le direction du club a justifié, ou du moins tenté de le faire cette séparation, par « les circonstances financières que traverse le Mouloudia en l’absence de sponsors et du public, ce qui a conduit le président à des perspectives de protection des deniers du club», pouvait-on lire dans un communiqué de la direction.
Recrutement sans fondement de Mehiaoui
En gros, après 7 journées de championnat, le MC Oran s’est rendu compte qu’il n’avait plus les moyens d’assurer le salaire du staff technique comprenant le coach français, le préparateur physique et l’adjoint Alain Gilbert Durand. Émoluments qui s’élèvent quand même à quelques 25 000 euros nets par mois dont 17 000 euros pour le seul Bernard Casoni. Ce dernier a même empoché une indemnisation de 34 000 euros pour accepter de résilier son contrat (une clause de résiliation unilatérale contre le versement de 2 mois de salaire était prévue dans son contrat d’embauche).
Petite question innocente, Tayeb Mehiaoui ne savait-il pas dans quoi il s’aventurait au moment de négocier avec Bernard Casoni et surtout au moment d’accepter de l’engager pour ce montant ? Ou voulait-il juste alors frapper un gros coup et faire mine de monter une grande équipe au moment où la contestation de la rue avait atteint son paroxysme. Car en plus de Casoni, le MCO a recruté des joueurs, comme Derardja (370 millions mensuels), Nekkache (400 millions mensuels), Naâmani et Belkaroui pour des sommes faramineuses. Résultat: les joueurs sont entrés depuis ce mardi en grève illimitée en signe de contestation pour ne pas avoir été payés. Ce qui témoigne de la gestion aventurière des dirigeants algériens, incapables de réfléchir sur le moyen et le long terme.
Liste des entraineurs ayant quitté leurs clubs :
USM Alger : François Ciccolini, remplacé par Bouziane Benaraibia puis enfin Thierry Froger.
JS Kabylie : le coach Tunisien Yamen Zelfani, remplacé par Youcef Bouzidi, qui cède à son tour sa place à Denis Lavagne.
CA Bordj Bou Arreridj : Dziri Bilal qui est remplacé par son adjoint l’entraîneur Abdenour Bousbia.
NA Hussein-Dey : Nadir Leknaoui annonce sa démission et on annonce, dans la foulée le retour de Dziri chez les Sang et Or.
USM Bel Abbès : Lyamine Bougherara a demandé la résiliation de son contrat après la 1ère journée
US Biskra : le Tunisien Moez Bouakaz limogé malgré un bilan positif (7 matchs, 1 victoire, 1 défaite et 5 nuls)
WA Tlemcen : Aziz Abbas a résilié à l’amiable avec ses dirigeants après un conflit avec les supporters
CS Constantine : Abdelkader Amrani a démissionné puis est finalement revenu sur sa décision
NC Magra : Mohamed Bacha démissionnaire est remplacé par Abdelkrim Latrèche.
MC Oran : Bernard Casoni limogé contre le versement de 34 000 euros d’indemnité.