Jeu de chaise musicale au MC Alger. Moins de dix jours après le limogeage de Kamel Kaci-Saïd et l’installation d’un comité dit de sages, le club algérois est doté d’un nouveau président en la personne d’Omar Ghrib. Pressenti depuis plusieurs semaines, le controversé dirigeant fait son come-back aux affaires du Doyen.
C’est officiel, Omar Ghrib est de retour aux affaires du Mouloudia d’Alger. El Fertas (le chauve), comme l’appellent ses intimes, est officiellement installé au poste de directeur sportif du Doyen. Parti sur un coup de pression de l’ancien DGSN, Abdelghani El Hamel après avoir menacé « de faire sortir le peuple mouloudéen dans la rue », Ghrib revient aux affaires comme par hasard au moment où la rue algérienne gronde.
Les responsables de la Sonatrach, société mère du MCA, espère que Ghrib réussira à redresser la barre et faire taire les contestations des supporters. C’est sans doute le projet que ce dernier a vendu au PDG de la Sonatrach, le très contesté Abdelmoumen Ould Kaddour, pour accélérer sa nomination. Déjà parti et revenu à plusieurs reprises, le sulfureux Omar Ghrib incarne aujourd’hui le renouveau que prône la puissante firme pétrolière pour le MCA. Ironique !
Zenir : “Il nous a été imposé d’en haut”
Membre du directoire du la SSPA Mouloudia, l’ancien joueur Abdelouahab Zenir a fustigé cette intronisation brutale qui a poussé la nouvelle direction installée depuis seulement deux semaines à démissionner. «Je confirme qu’il nous as été imposé et on ne l’a pas accepté. On était très bien, on travaillait sereinement et on nous as ramené Omar Ghrib. Qu’est ce qu’il va apporter ? Pourquoi est ce qu’il est revenu ? Je ne sais pas… Subitement on nous as appelé pour nous demander si on acceptait de travailler avec Ghrib, on a répondu qu’il n’en était pas question, il est incompatible avec nous» a déclaré Zenir à la chaine Dzair TV avant de conclure sur un ton amère. «Si le Mouloudia est dans cet état, c’est parce qu’il y a beaucoup de personnes qui sont passés avant nous et qu’il l’ont laissé comme ça. Nous on était venus pour réparer l’état d’esprit mais malheureusement, ils ne veulent pas de la stabilité pour le club».
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec