La Gazette du Fennec a été à la rencontre de l’une des gloires de la boxe masculine algérienne, à savoir Mohamed Bahari, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Présent à Paris pour suivre l’édition 2024 de la compétition, mais aussi pour encourager une certaine Imane Khelif, l’athlète algérien, aujourd’hui âgé de 48 ans et installé en France, a livré quelques mots à notre micro.
Alors Mohamed Bahari, on te laisse le soin de te présenter aux lecteurs de la Gazette du Fennec.
Je me présente, je suis ancien boxeur Bahari Mohamed, médaillé à Atlanta, j’ai eu une médaille de bronze et je suis venu aujourd’hui pour soutenir mes frères sportifs algériens.
Et qui en l’occurrence, tu viens soutenir qui ?
Je viens soutenir notre boxeuse (Imane Khelif), on est venu pour elle, pour la soutenir, elle a été victime de beaucoup d’attaques, et aujourd’hui on est présents pour elle, on est présents pour elle.
On aimerait en savoir un peu plus sur toi, raconte nous ton expérience en 1996 à Atlanta.
C’était magnifique, on a préparé ça avec nos entraîneurs, Monsieur Bédjaoui, et j’étais avec Allalou aussi, et Hocine Soltani, qui a eu une médaille d’or, et moi j’ai eu une médaille de bronze, c’était pas facile, mais c’est des trucs qu’on peut pas oublier, et on est fiers d’avoir représenté notre pays, qu’on a levé le drapeau.
Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience de 1996, de cette médaille, aujourd’hui plus de 20 ans après ?
Je suis très fier, parce que j’ai fait plaisir à mon pays, à mes parents, au peuple, et on a levé le drapeau aux Etats-Unis, et je suis très très fier.
“A mon époque on travaillait avec rien et ça marchait très bien”
Et qu’est-ce que tu deviens aujourd’hui, est-ce que tu es encore dans le milieu de la boxe ?
Oui, maintenant je vis en France en fait, et j’ai passé mon diplôme d’entraîneur, et je suis entraîneur coach ici en France. Il y a beaucoup de choses qui ont changé. Moi je suis pas là pour critiquer personne, parce que mon époque et cette époque-là c’est pas pareil. Notre époque c’était un peu dur, on travaillait avec rien, et ça marchait très bien. J’ai entendu des rumeurs que les athlètes algériens boxeurs ils sont venus s’entraîner ici sans entraîneur, ils ont resté 6 mois ou 8 mois, et pour moi ça c’est pas de la préparation.
Est-ce que sur un plan personnel t’aimerais t’impliquer ? T’as été un athlète, est-ce que tu pourrais t’impliquer ?
Moi j’aimerais bien. Moi si j’avais rien à donner, je ne me présente pas. Mais j’aimerais bien donner mon expérience, et tout ce que je connais sur la boxe, parce que la boxe c’est pas facile, des fois sur un truc, sur un réglage, tout peut changer. Et j’aimerais bien que les autorités algériennes pensent à nous un peu, parce qu’on peut ramener quelque chose à la boxe algérienne.
Bonne continuation.
Merci, c’est gentil.
