Trois ans après le cauchemar de Blida, l’Algérie retrouve enfin la Coupe du monde. Riyad Mahrez, Youcef Belaïli, Ramy Bensebaïni, Baghdad Bounedjah… tous ont répondu présent pour ramener les Verts là où ils méritent d’être, parmi l’élite du football mondial.
Pour la cinquième fois de son histoire, l’équipe nationale prendra part à la plus prestigieuse des compétitions. Un retour au sommet, chargé de revanche et de fierté. Le gotha du football mondial comptera bel et bien sur les Fennecs.
Amoura à l’ouverture et à la finition !
Il n’y aura pas eu de suspense, ni de frissons. Loin du traumatisme du barrage retour du Mondial 2022 face au Cameroun, ce match face à la Somalie s’est joué sans le moindre rebondissement hitchcockien. Cette fois, les Verts ont décidé de tuer tout suspense dès les premières minutes. Face à un adversaire appliqué mais limité, les hommes de Vladimir Petkovic ont livré une partition sérieuse, efficace et parfois même séduisante.
Le ton était donné dès la 6e minute. Mohamed Amine Amoura, l’attaquant de poche des Verts, a lancé les hostilités d’un but plein de vivacité. Un ballon bien négocié, une finition clinique et surtout une ouverture du score qui a mis tout un stade, supporters et sélection réunis, dans les meilleures dispositions. Fini le doute, place au jeu.
Face à un bloc adverse totalement replié, les coéquipiers de Riyad Mahrez ont multiplié les assauts, combiné, tenté, souvent avec justesse. Il a fallu attendre un bon quart d’heure, et une dizaine de situations dangereuses, pour voir l’ailier d’Al-Ahli SC faire parler la poudre. À la 28e minute, Mahrez double la mise d’une reprise enveloppée tout en finesse, dans un geste qui résume son aisance technique et son sang-froid dans les 16 mètres.
À 2-0, le plus dur était fait. Et avec une heure de jeu encore à disputer, les Verts ont pu dérouler. Mieux, ils ont montré un visage bien plus convaincant que lors des deux sorties ternes de septembre. Plus de fluidité, de justesse dans les transitions, de tranchant sur les côtés, notamment en seconde mi-temps, et avec en prime un Amoura en état de grâce.
Déchaîné, le lutin algérien a inscrit un doublé à la 68e minute, reprenant victorieusement une offrande millimétrée de Riyad Mahrez. Une action limpide, synonyme de 3-0, et d’un match totalement maîtrisé.
Une victoire nette, un match de référence, et un Amoura qui confirme, s’il le fallait encore, qu’il est plus qu’un simple joker offensif. En attendant les prochaines échéances, l’Algérie peut souffler : ce soir, elle a gagné bien plus que trois points. Elle a retrouvé le goût du jeu.
Place à la CAN 2025, désormais…
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