Les mots doivent être dits sur la participation algérienne aux Championnats du monde de natation : c’est un fiasco, un échec sur tous les niveaux et un naufrage. Alors que certaines nations prennent le large et s’accordent médaille après l’autre, nos nageurs ont failli à leur mission. Un nom en particulier ne cesse de faire parler de lui, mais, hélas, pas pour ses performances. La Fédération Algérienne des Sports Aquatiques a publié un communiqué au vitriol, pointant sans détour le comportement de son nageur dit “phare”, Jaouad Syoud.
En effet, après avoir mollement salué une 24ᵉ et dernière place au 200m 4 nages, la Fédération change de fusil d’épaule et tire à boulets rouges sur Syoud, et pour cause. Alors qu’il devait disputer 5 courses, Jaouad Syoud n’a finalement pris part qu’à une seule course sur cinq engagements initiaux.
Loin de faire marquer de son empreinte ces Championnats du monde 2025, ce sont surtout les désistements en cascade, de dernière minute, sans explication ni justification médicale ou technique, qui ne passent pas. L’histoire aurait pu en rester là, étouffée dans un silence habituel. Mais cette fois, la Fédération a choisi de rompre avec la langue de bois. Fini les félicitations de façade, place à une mise au point cinglante.
Natation : la fédération lâche Syoud après un Mondial plus que raté à Singapour
Ainsi, le communiqué, diffusé ce dimanche matin, tient presque du règlement de comptes. On y lit une colère institutionnelle palpable, « ces décisions individuelles, prises à des moments critiques et sans communication officielle préalable, ne correspondent ni aux standards minimaux de discipline ni aux exigences de responsabilité liées à la représentation nationale ». Une phrase lourde de sens, qui résume le malaise grandissant autour d’un athlète qui se rêve en porte-drapeau, mais dont le comportement semble de plus en plus difficile à défendre.
L’abandon des épreuves du 200m brasse et du 400m 4 nages, sans justification, faut-il encore le rappeler, n’est pas passé. Pas plus que les répercussions financières engendrées par ces désistements tardifs (amendes), alors que la Fédération dit avoir mobilisé des moyens pour garantir à son nageur les meilleures conditions possibles. Une trahison ? Pour certains, le mot n’est pas trop fort.
Natation algérienne : l’échec de trop pour Jaouad Syoud ?
Jaouad Syoud (26 ans le mois prochain), qui ne manque jamais une occasion de clamer qu’il est “le meilleur nageur”, voit aujourd’hui sa crédibilité sérieusement ébranlée. Son attitude à Singapour n’est pas celle d’un leader ni d’un athlète engagé. Elle interroge, elle dérange.
Pour beaucoup de spectateurs, on fait face au même décor : des participations ratées, et de prochaines conférences de presse qui tentent tant bien que mal d’expliquer un échec afin de repartir sur d’autres bases, et pourquoi pas avec d’autres moyens plus importants que les précédents. La Fédération, elle, semble avoir tiré un trait : plus question de tout accepter sous prétexte de talent. Le message est clair. Et c’est désormais à Syoud de répondre dans les bassins, ou d’assumer ses silences. Un silence que l’athlète a voulu imposer par le passé, une omerta généralisée qui se prétendait consécutive… De notre part, faut-il encore dire qu’il ne s’agit pas ici de régler des comptes, ni de se réjouir d’un échec, mais simplement de dire les choses avec lucidité, par respect pour l’Algérie, et par exigence envers ceux qui la représentent ?
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