C’est une situation inquiétante que connaît Youcef Atal avec l’OGC Nice depuis sa blessure au ménisque (lésion) un maudit 7 décembre 2019 face au FC Metz. Une tuile qui a nécessité une intervention et une longue convalescence de 152 jours. A compter de cette soirée sombre, les pépins physiques s’accumulent de façon récurrente. Samedi dernier, l’international algérien a vu sa cuisse claquer après avoir marqué le but de la victoire de l’OGC Nice chez le RC Lens (0-1). Une mauvaise nouvelle qui accentue les craintes.
En 14 apparitions toutes compétitions réunies cette saison, il a fait un seul match complet (il a été remplacé à la 89e minute), c’est tout. Atal a raté un total de 13 rencontres sur les 27 jouées par le Gym. Cela fait un sacré paquet et suscite une grosse inquiétude sur sa situation au sein de la formation niçoise et, par extension, son avenir avec la sélection.
En tout et pour tout, il a été mis dans le onze de départ à 9 reprises pour 5 sorties du banc. Alors qu’il restait sur 4 titularisations avec la formation de la Côte d’Azur et semblait retrouver une certaine constance dans les performances, Atal a contracté une nouvelle blessure, la 3e depuis l’entame de la séquence, dont il se serait passé volontiers pour rassurer son entourage et –notamment- le sélectionneur Djamel Belmadi sur son état de santé.
Belmadi l’avait recadré publiquement
A ce titre, en novembre dernier, le driver de l’Équipe nationale n’avait pas hésité à charger son poulain via une déclaration publique. Le but était de secouer l’ancien sociétaire du Paradou AC qui a dû renoncer au stage des Fennecs de novembre en raison d’une contamination au Coronavirus. Cette dernière a été suivi par un claquage à la cuisse qui l’avait tenu éloigné des pelouses pendant 6 matchs de Ligue 1 Uber Eats et Europa League réunies.
Belmadi ne semblait pas content d’Atal qui se blessait de manière très fréquente après sa méniscectomie subie il y a plus d’un an. Et il n’a pas hésité à le mettre devant ses responsabilités en lui faisant savoir qu’il ne mène pas une vie saine pour un footballeur. « Sa situation peut être préoccupante dans le sens où il a enregistré pas mal de blessures ces derniers temps. On sait qu’il a une certaine forme de faiblesse à certains points. Il faut absolument la régler. C’est le travail qui doit être opéré en club », avait-il estimé.
L’ancien driver d’Al-Duhail (Qatar) ajoutera : « je profite de ce moment pour lui envoyer un message. Il sait qu’il doit avoir tous les atouts de son côté pour pouvoir éviter de se blesser. Il y a des choses à faire et des dispositions à prendre quand on est professionnel.» Pas la peine de faire un dessin pour comprendre que le coach sait des choses pas très réjouissantes sur l’hygiène du latéral.
Retour à la case départ
Deux mois plus tard, la donne n’a pas vraiment changé puisque le natif de Boghni est revenu à la case départ avec un nouveau passage à l’infirmerie avec une estimation d’indisponibilité pouvant aller jusqu’à 3 semaines. Pas la meilleure des news pour un Atal qui ne donne pas de certitudes à son entraîneur Adrian Ursea. Le successeur de Patrick Vieira l’utilise plus comme milieu droit désormais dans un 3-5-2 qui était censé lui donner plus de liberté afin de mettre en avant son attitude offensive.
Un rôle adéquat qui devait lui permettre de laisser s’exprimer la quintessence de son bagage technique qui faisait de lui un potentiel wing-back (défenseur moderne avec un apport en attaque régulier). Un stock footballistique qu’il ne sera pas en mesure d’écouler si jamais il ne remédie pas à cette étiquette de footballeur en verre qui risque de lui coller avec le temps.
La marge pour combler les faiblesses
A 24 ans, il peut certainement combler ce déficit athlétique qu’il a accusé en faisant ses classes dans un foot-circus algérien qui n’est pas réputé pour offrir une base solide pour les joueurs. Notamment sur le plan physique sachant que les problèmes aux genoux et la période postopératoire peuvent provoquer des faiblesses pour les muscles aux alentours ainsi qu’une résorption des micro-déchirures, dues à la répétition des courses, moins rapides que la norme. Ce qui peut accentuer l’éventualité d’avoir des claquages et élongations.
C’est -manifestement- ce que le lutin aux 18 capes avec El-Khadra est en train de payer. Il y a aussi le travail psychologique qui sera important parce que la peur permanente de se re-blesser peut aussi impacter sur l’organisme. Par ailleurs, on peut toujours se poser des questions sur la gestion de son retour à la compétition. Etait-il précipité et est-ce qu’il a bien suivi le programme de sa physiothérapie lors de la période où il devait s’entraîner à la maison en raison de la pandémie de la COVID-19 à partir de mars 2020 ? Somme toute, tout est à faire pour l’Aiglon afin d’avoir les ailes plus légère et se débarrasser des plombs.
Le but et la blessure de Youssef Atal face à Lens:
Débat Atal dans “C’est vous l’Expert”:
https://www.youtube.com/watch?v=gJq80ENVzBI&feature=emb_title