En lice, avec 10 autres pays, pour abriter l’une des CAN-2025 ou 2027, l’Algérie s’est finalement retirée de la course en vue de l’attribution prévue ce mercredi au Caire (Egypte). Ainsi, sur son site officiel, la Fédération algérienne de football (FAF) a expliqué les raisons de cette décision. Est-ce une aveu de faiblesse ou une manière de limiter la casse? Décryptage.
Jamais notre pays n’a semblé aussi proche d’accueillir la messe continentale que cette fois. En effet, notre terre était un hôte magistral du CHAN-2023 (13 janvier – 04 février) avec une organisation (et c’est que le moins que l’on puisse dire) très aboutie. S’en était suivie la CAN-U17 (29 avril – 19 mai).
Symptôme d’hypocrisie et d’ingratitude à la CAF
Avec une nouvelle assise infrastructurelle de haut standing et parmi ce qui se fait de mieux en Afrique, l’Algérie se présentait pour prendre l’une des deux séquences à venir de la CAN. Certes, on peut en dire des choses sur l’entretien des lieux. Toutefois, quand il fallait être prêt, les enceintes étaient opérationnelles lors des deux dernières compétitions nommées plus haut.
D’ailleurs, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (CAF), n’a pas hésité à mettre en avant la qualité des infrastructures abritant les délégations et les rencontres. Certes, le discours peut être qualifié de circonstanciel. Mais il y avait une part de vérité puisque notre nation exploitait et exposait de nouveaux antres. Comme elle n’en avait jamais disposés auparavant.
Sachant les moyens mis pour organiser un CHAN grandiose et une CAN-U17 de qualité, l’Algérie méritait certainement d’avoir au moins une des deux CAN à venir. C’est donc nullement une question de faiblesse dans le domaine matériel. C’est pourquoi les décideurs algériens ont convenu à se rétracter. Cette mesure vise à limiter la casse dans un concours perdu d’avance et dans lequel le choix se fait loin des considérations et évaluations rationnelles. La CAF avait -manifestement- partagé le gâteau sans que l’Algérie puisse en avoir une part. Oublieux.
CAN-2015 bradée par le Maroc et l’amnésie
A la CAF, l’amnésie sillonne les couloirs. Et c’est peut-être prémédité puisque l’épisode de 2015 avec le Maroc, qui avait tout bonnement refusé d’abriter la CAN-2015 prétextant avoir peur de l’épidémie d’Ebola, n’empêchera pas sa désignation pour la séquence 2025. Cette attitude condamnable n’a visiblement pas entaché la sincérité des intentions marocaines. En effet, le pays de Mohamed VI va certainement avoir l’opus 2025.
C’est dans ce sens que la FAF a voulu réitérer, dans son communiqué de ce mardi pour annoncer son retrait, “son engagement indéfectible au profit du développement du football africain”. L’instance a exprimé “ses vifs remerciements à la grande famille du football africain pour la compréhension de sa décision qui ne signifie nullement un désengagement de l’Algérie par rapport au sport-roi dans le continent”. La précision était de mise.