Si Vladimir Petkovic a assuré avoir une idée sur l’effectif qu’il prendra pour la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier) au Maroc, en dégager un onze ne s’annonce pas une mince affaire. Notamment pour certains postes. On pense notamment au côté gauche de la défense où Jaouen Hadjam pourrait, sur la base de ses rendements récents avec la sélection, partir avec une longueur d’avance sur Rayan Aït-Nouri.
Il est évident que le niveau auquel les deux Fennecs jouent en club n’est absolument pas le même. D’un côté, on a Aït-Nouri qui a signé, l’été dernier, à Manchester City pour évoluer sous les ordres de Pep Guardiola. Et cela ne peut que l’aider à devenir un meilleur footballeur. Particulièrement sur le plan tactique où il se permet certaines libertés qui ne sont pas sans conséquences et qui exposent au danger.
De l’autre, on a Hadjam qui porte les couleurs d’une équipe plus “modeste, les BSC Young Boys (Suisse) en l’occurrence, mais qui ne cesse de progresser depuis un moment. D’ailleurs, l’été dernier, il était sur les tablettes du FC Porto désireux de l’engager dans les dernières heures du mercato.
A l’épreuve du terrain, Hadjam a marqué beaucoup de points
Pour un onze de “prestige”, la tendance va pour Aït-Nouri qui a – il faut le relever – tout de suite repris place parmi les titulaires de Petkovic. D’ailleurs, il a débuté les deux rencontres contre le Zimbabwe et l’Arabie saoudite lors du rassemblement de novembre. Lui qui avait manqué les deux stages de septembre et octobre à cause d’une blessure. Cela avait profité à Hadjam qui a sorti des prestations très abouties en remplacement du Citizen.
L’impression laissée était grande. On peut dire que l’ancien sociétaire du FC Nantes avait gagné beaucoup de points en se montrant solide défensivement et… décisif. En effet, on parle d’un Vert qui a aussi marqué 3 buts lors de ses 7 dernières capes sur les 13 cumulées. Parallèlement, son concurrent n’a toujours pas été directement impliqué sur le moindre but en 20 sélections.
Hadjam peut jouer à gauche, dans l’axe où même à droite
Par ailleurs, et c’est l’autre aspect important, on peut noter que Hadjam peut évoluer dans trois configurations différentes. En plus du poste de latéral gauche, il peut aussi occuper le côté droit de la défense si besoin comme il l’a superbement fait face au Mozambique en mars dernier ainsi que jouer comme défenseur central gauche. Ce fut le cas face aux Zimbabwéens le 13 novembre écoulé pour suppléer Ramy Bensebaïni (forfait) dans ce rôle et laisser Aït-Nouri être piston gauche dans un 3-5-2.
Evidemment, en matière de technique et d’arabesques, ce dernier a plus de bagages. Mais, défensivement, Hadjam présente plus de garanties. Aït-Nouri est plus dans l’esthétisme. Parfois même dans le superflu alors que son binôme privilégie l’efficacité et la sécurité. Le dilemme sera là pour Petkovic qui aura une décision difficile à prendre. Ce qui est sûr, c’est que disposer de solutions qui se valent est toujours mieux que de ne pas avoir de recours.



