Riyad Mahrez a fait un début de saison poussif du côté d’Al Ahli Saudi FC. Toutefois, l’Algérien a fini par retrouver la magie qu’on lui connaissait. Actuellement, le gaucher régale sur les pelouses saoudiennes. D’ailleurs, le public Ahlaouis est passé des critiques à l’adulation de son talent. Quand on connaît ce que le Dz a dans le magasin foot, ce revirement n’a rien d’étonnant.
Du retard à l’allumage à la finesse qui se répand comme une traînée de poudre, il n’y a un pas. Il y a aussi beaucoup de travail et de sueurs. Quelques mois plus tôt, Mahrez paraissait un peu trop enrobé et lent. Ses prises de balle manquaient de tranchant et sa patte gauche avait perdu de sa “chirurgicalité”. L’inquiétude était là tout comme les tracas.
Et puis, tout est redevenu normal depuis quelques semaines. Le capitaine de l’équipe nationale, qu’il a retrouvée dès le rassemblement de septembre, a réactivé le mode “total régal”. Il y a même ajouté l’aspect “crucial” avec des buts (9) et des passes décisives (12) en 27 matchs toutes épreuves réunies. Et on soulignera qu’il était resté muet lors des 7 premières journées de la Saudi Pro League (SPL).
Le Mahrez qu’on aime
Mais ceci n’est qu’un lointain mauvais souvenir puisque Mahrez a pu se montrer déterminant lors de 9 des 12 dernières sorties en championnats (5 réalisations et 5 passes D). Après, au-delà de ces chiffres, c’est le jeu de Mahrez qui reste captivant. En effet, le meilleur passeur de l’histoire de l’équipe nationale (33 unités) a retrouvé une explosivité qui lui permet de faire ce qu’il veut avec la balle. Ses contrôles sont de retour, ses intervalles redeviennent ultraprécises ainsi que cette faculté reconquise d’éliminer les adversaires en 1 vs 1 aussi.
Aujourd’hui, Mahrez joue un foot millésimé. Celui d’un joueur à la maîtrise technique hors du commun qui lui permet, avec une condition physique améliorée, de faire ce dont il a envie avec la baballe. Le 21 février prochain, le natif de Sarcelles fêtera ses 34 ans. Et ceux qui lui prédisaient une retraite (internationale ou autre) prématurée lorsqu’il a traversé le trou d’air sont dans le vent. Comme beaucoup de ses adversaires qu’il a envoyés valser sur un crochet ou désorientés sur un contrôle dont il a le secret. C’est Riyad balèze.