Botswana-Algérie : Belmadi pourrait tester un nouveau schéma tactique

Face à l’absence inattendue de Riyad Mahrez contre le Botswana (ce lundi à 20h00), pour “des raisons personnelles’’, Djamel Belmadi compte trouver la bonne formule pour revenir du pays des “Tsawans” avec un résultat positif dans les bagages. Naturellement, les supporters algériens se demandent si le sélectionneur national changera son système tactique ou se contentera-t-il simplement d’un changement poste pour poste.

Depuis son intronisation à la hâte à la tête de la sélection nationale, Djamel Belmadi n’a pas essayé plusieurs variantes tactiques dans le jeu des Fennecs. Faute de temps essentiellement, le champion d’Afrique est resté fidèle à un schéma de jeu en 4-1-4-1. Quatre défenseurs dont deux axiaux et deux latéraux, une sentinelle postée juste devant la défense, deux relayeurs un cran au-dessus, et enfin deux ailiers et une pointe.

Ce schéma a été bien assimilé par l’ensemble des joueurs, puisque l’Équipe nationale montre peu de fébrilité. Ceci sans oublier tout le travail de l’ombre qui s’effectue, notamment les séances vidéo et les consignes données à chaque joueur en fonction des caractéristiques de l’adversaire. À partir de là, on peut se demander si Belmadi va changer un système qui a porté ses fruits, d’autant plus qu’il ne s’agira pas d’un match amical face au Botswana. S’il n’y a aucune raison de changer une équipe (et un système) qui gagne, Belmadi pourrait profiter de ces éliminatoires pour expérimenter de nouvelles variantes tactiques pour l’avenir.

4-3-3 habituel avec Feghouli à la place de Mahrez

Quelques possibilités s’offrent au sélectionneur. Feghouli basculerait comme ailier droit, Belkebla ou Abeid pour épauler Bennacer à la récupération et Guedioura toujours devant la défense pour faire l’essuie glace. Dans cette hypothèse, Feghouli devrait remplacer Mahrez un cran au-dessus et évoluer dans son véritable registre comme en club, à savoir ailier droit comme au Galatasaray, mais aussi auparavant à West Ham et à Valence où il a même dépanné comme piston droit lorsque le club espagnol évoluait en 3-5-2. C’est en effet sous l’ère Belmadi que le numéro 10 des Verts a été replacé avec succès comme milieu relayeur. Ce poste lui permet de se projeter vers l’avant et d’apporter son instinct offensif à l’équipe, cela s’est vu notamment lors du match contre la Côte d’Ivoire à la CAN. En l’absence de Mahrez, il est donc possible de revoir Feghouli récupérer son poste de prédilection.

4-4-2 classique avec Soudani et Belaïli sur les côtés

La polyvalence de Soudani en attaque pourrait être une solution pour Belmadi, d’autant plus qu’il a une grande expérience en Afrique. L’homme aux 23 réalisations avec les Fennecs occupe quelques fois ce poste en club avec l’Olympiakos. On pourrait penser aussi à Delort, mais ce n’est pas son poste de prédilection. N’ayant pas encore véritablement exprimé son talent en équipe nationale, le joueur de Montpellier préfèrerait peut-être qu’il soit mis dans de bonnes conditions, notamment en jouant en pointe pour épauler Bounedjah, comme c’est le cas en club avec Gaetan Laborde. Toutefois, le joueur de Montpellier a déjà joué comme ailier gauche en coupe d’Afrique contre la Tanzanie et il pourrait peut-être occuper l’autre couloir cette fois-ci. On pourrait donc imaginer l’EN évoluer avec un quatuor offensif avec deux véritables ailiers et deux pointes dans la continuité de la fin de match face à la Zambie où Belmadi a lancé toutes ses armes offensives.

Un 4-4-2 en losange, Delort ou Slimani pour épauler Bounedjah

Dans ce schéma de jeu on peut imaginer que Belmadi fasse jouer aussi deux attaquants de pointe, il pourrait notamment aligner Delort ou Slimani pour épauler Bounedjah. Au milieu, le sélectionneur national opterait pour Belaïli comme électron libre derrière les deux attaquants, et un cran en-dessous on retrouverait le triangle classique et habituel, Bennacer et Feghouli comme relayeurs, et enfin Guedioura comme sentinelle. Toutefois, est ce que le sélectionneur national s’aventurerait à opter pour une tactique inédite, dans un match aussi important ?

Yanis Toumert, La Gazette du Fennec