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Magouille et trafic d’influence, l’ex-Ministre des Sports El Hadi Ould Ali poursuivi au pénal !

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conf el hadi ould ali ex mjs

Au pays des 1,5 millions de martyrs la corruption bat son plein et prend des proportions alarmantes en ces années de (fin) règne de l’inusable Président Abdelaziz Bouteflika. Le quotidien El Watan a révélé une sombre affaire dans la wilaya de M’Sila où des hauts cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports sont trempés dans de sales magouilles. Entre non-application de décision de justice, faux et usage de faux, trafic d’influence et corruption, l’ancien Ministre El Hadi Ould Ali et ses subordonnés, comme Nacer Bekri, ex-SG du MJS, font l’objet de graves accusations.

Plus de deux mois après un article d’El Watan relatif aux abus et dépassements constatés au niveau de la DJS de M’sila, et dont l’auteur n’est autre que le chargé de mission, Abdenour Lifa, et malgré l’intervention «fictive» du ministère, consécutivement à l’article de presse, la situation n’a pas évolué d’un iota, pour ne pas dire qu’elle a empiré avec le DJS qui refuse toujours d’appliquer une décision de justice d’un juge de la cour administrative de M’sila, malgré une énième sommation de ce dernier.

En effet, Lifa et malgré une nouvelle injonction du juge pour l’application d’un jugement, celui de la réintégration de l’ex-chef chargé des sports à son poste, lui qui était par ailleurs en charge de la DJS par intérim, Kheireddine Debeka, le chargé de mission actuel fait fi de cette décision, narguant même le juge en refusant de répondre à une injonction, sans que personne, notamment sa hiérarchie, (MJS, ndlr) ne lève le petit doigt.

Le DJS en question a même «toisé» une commission d’enquête du MJS diligentée les 29 et 30 août dernier, pour laquelle il a été avisé de sa venue une semaine auparavant, en «fuyant» M’sila, éteignant son téléphone, sans qu’il soit inquiété pour autant. C’est d’ailleurs la raison qui a poussé l’ex-directeur Debeka d’ester en justice le MJS en déposant deux plaintes.

Ould Ali poursuivi au pénal, le MJS devant le juge administratif

«Suite au refus du chargé de mission de la DJS de M’sila d’appliquer une décision de justice qui date de décembre 2017 et toutes mes tentatives de régler cela à l’amiable, et faute d’une intervention du MJS pour appliquer la décision en tant que tutelle, je n’ai pas eu d’autre alternative que d’intenter deux actions en justice pour non-application de décision de justice.

Une au pénal contre l’ex-ministre, El Hadi Ould Ali, la plainte est d’ailleurs au niveau du procureur de la République près de la cour de Sidi M’hamed (Alger), et une autre contre le MJS au niveau du tribunal administratif de M’sila», indique Kheireddine Debeka. Il précise que l’ex-ministre risque «six mois de prison et 10 ans d’interdiction d’exercer à un poste supérieur dans les structures de l’Etat».

Debeka révèle qu’il en est arrivé là faute de réaction du ministère, qui «laisse bafouer les lois de la République, et d’un DJS hors-la-loi qui défie les autorités judiciaires», et dit qu’il ne s’arrêtera pas là et fera des révélations fracassantes sur l’implication de hauts cadres du MJS dans une affaire de «faux et usage de faux», dans laquelle il aurait refusé de s’impliquer, ce qui lui a valu cette cabale.

«J’aurais pu me taire, puisque je suis payé sans avoir rejoint le poste où on m’a muté. Mais les responsables n’osent pas me priver de ce salaire pour la simple raison que je détiens des documents compromettants qui prouvent qu’il y a eu faux et usage de faux concernant l’affaire d’un entrepreneur qui a réalisé un Centre de loisirs scientifiques (CLS) à M’sila.

berraf zetchi ould ali guerre froide

L’entrepreneur en question a touché 4,2 milliards avec un document (avenants) antidaté (2014, ndlr), pour un projet non fini et qui a fait l’objet d’une vingtaine de réserves. Les documents en ma possession (PV de réunion, rapport d’une commission d’enquête du MJS, correspondance entre DJS, l’entrepreneur et le bureau d’études) datent tous d’avril et mai 2017.

Alors comment se fait-il que cet entrepreneur ait perçu 4,2 milliards en 2014 pour un projet non réalisé à cette période et qui était encore en litige en 2017 et dont le concerné réclamait le payement à la même époque ?» s’interroge notre interlocuteur. «Il y a eu magouille et trafic avec la complicité de gens de M’sila, dont la commission des marchés de la wilaya qui a cautionné ce faux et usage de faux, et même du ministère, car l’entrepreneur en question est en relation avec des cadres du MJS», accuse Debeka.

Des documents compromettants (dont nous détenons des copies), sauvés in extremis, précise l’intéressé. «Le hasard a fait que les documents en question étaient en ma possession et non dans mon bureau avant qu’il (le DJS, ndlr) ne procède au changement des serrures pour s’accaparer les preuves de ce trafic.»

Et pour enfoncer le clou et conforter ses accusations, Debeka révèle que l’entrepreneur en question avait été traduit en justice auparavant, pour un contrat pour la réalisation d’une piscine résilié pour ne l’avoir pas réalisée.

«Pour vous démontrer qu’il y a eu complaisance, complicité et corruption avec cet entrepreneur, sachez que ce dernier vient de bénéficier d’un nouveau projet de réalisation de quatre terrains de proximité (un marché de près de sept milliards de centimes), alors que ce n’est même pas son domaine d’activité. Pour résumer : un entrepreneur traduit en justice, qui n’a jamais livré ses projets, se voit attribuer de nouveaux projets auxquels son entreprise n’est pas habilitée.»

Il implique l’ex-Secrétaire général du MJS

Debeka ne s’arrêtera pas là, impliquant de hauts cadres du MJS dans cette affaire, les accusant d’avoir usé de leurs postes et influences. A ce titre, il accuse l’ex-secrétaire général par intérim du MJS, sous la coupe de Ould Ali, et actuel inspecteur général au ministère, Nacer Bekri. «L’ex-SG, Nacer Bekri, a usé de son pouvoir pour faire passer le fameux avenant.

Il m’a harcelé et même menacé pour régler le dossier de l’entrepreneur, malgré les réserves multiples et les PV de carence qui font foi. Il a usé de son poste et menacé les deux inspecteurs du MJS pour changer leur PV de carence et en rédiger un autre favorable. Il tentera ensuite de me corrompre, en me proposant une nomination comme DJS dans une autre wilaya, si je venais à approuver les fameux avenants.

C’était en avril 2017. Suite à mon refus, un autre DJS a été nommé en juillet, en l’occurrence Lifa, et c’est lui qui a décidé de sceller mon bureau, de me muter d’une manière abusive en guise de représailles», accuse Debeka. Et de poursuivre : «Ce Lifa a été parachuté. Sans aucune référence, ni compétence, il a été placé par Bekri et le ministre de l’époque, Ould Ali. Le nouveau chargé de mission, et dès son installation, a exigé que je règle le dossier du fameux entrepreneur, en contrepartie de 400 millions de centimes.

Ce que j’ai bien évidemment refusé, et c’est à partir de là, que la cabale du DJS intérimaire à mon encontre a commencé avec la bénédiction de cadres du MJS. Pour ce qui est de l’avenant anti daté, il s’est chargé lui-même de le préparer. Il l’a diligenté à Sétif dans un véhicule de service, où il a été signé par l’actuel DJS de Sétif sous les ordres, Abdelaziz Tahir, qui était DJS à M’sila en 2014 avant sa mutation.»

L’ex-chef de service des sports révèle ainsi une magouille et un trafic d’influence, un abus de pouvoir avec non-application de décision de justice, en passant par la falsification, un faux et usage de faux de document officiel, le tout avec des connivence au niveau de la tutelle, dont le silence et l’absence de réaction à une affaire qui traîne depuis des mois sèment le doute concernant l’implication de certains cadres.

Un article publié par nos confrères d’El Watan

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