Alors que les deux prochains matchs amicaux étaient censés offrir un laboratoire à ciel ouvert pour tester de nouveaux profils et construire une équipe d’avenir, Vladimir Petković a surpris.
En effet, le sélectionneur national a dressé une liste qui penche clairement du côté de l’expérience, voire de celui de la nostalgie. Avec pas moins de 14 trentenaires sur les 29 joueurs convoqués, difficile de parler de renouvellement ou de construction à long terme.
L’effet déjà vu : Petković ne fait-il pas confiance aux jeunes ?
Il est vrai que la CAN 2025 et la Coupe du monde 2026 pointent à l’horizon, et le temps commence à presser. Mais à vouloir trop miser sur l’instant, ne risque-t-on pas de sacrifier demain ? Dans un pays où le talent jeune ne manque pourtant pas, les choix de Petković interrogent. Pourquoi se priver d’essayer, dans un contexte sans enjeu immédiat, des joueurs qui pourraient être les piliers de l’équipe dans un an, ou deux ?
L’Algérie n’a jamais manqué de viviers prometteurs. Entre les pensionnaires de Ligue 1, les pépites qui émergent dans les championnats européens, et les profils locaux en pleine éclosion, le sélectionneur avait de quoi innover, oser, préparer l’après-Mahrez, l’après-Mandi, l’après-Belaïli. (Cela ne veut aucunement dire que ces cadres doivent être mis au placard). Mais le sélectionneur de l’équipe d’Algérie semble avoir fait un autre pari : celui de la stabilité, de la gestion au présent. L’exigence du résultat immédiat pèse clairement après trois énormes déconvenues.
La pression de l’immédiat a tranché…
Mais un sélectionneur ne devrait-il pas penser plus loin ? Ces deux rencontres amicales face au Rwanda et la Suède, libres de toute pression, auraient pu offrir un espace pour injecter du sang neuf, faire émerger des automatismes, insuffler une nouvelle dynamique à un groupe qui semble tourner sur ses acquis.
Petković, visiblement, a fait son choix. Il joue la carte de l’efficacité immédiate, en misant sur des repères connus, sur des joueurs qu’il estime fiables dans les moments cruciaux. Le pari est clair : performer à la CAN dès 2025, assurer la qualification pour le Mondial 2026, et ensuite… on verra.
Mais dans le football, comme ailleurs, on récolte ce que l’on sème. À force de repousser la transition, on risque un réveil douloureux. Car l’avenir, lui, ne prévient pas. Il arrive.
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