Accueil Actualités Tel un Mohamed Ali de la Formule 1 : Isack Hadjar rêve d’inspirer la jeunesse arabe
ActualitésOmnisports

Tel un Mohamed Ali de la Formule 1 : Isack Hadjar rêve d’inspirer la jeunesse arabe

Partager
Isack hadjar
Partager

Le rugissement des moteurs, les virages à pleine vitesse, la tension palpable d’une grille de départ. Demain, sur le circuit international de Sakhir à Bahreïn, le pilore franco-algérien, Isack Hadjar, ne prendra pas seulement place dans le cockpit de sa monoplace. Il s’élancera dans l’histoire.

En effet, à seulement 20 ans, le jeune pilote franco-algérien est devenu cette saison le tout premier Arabe à courir en Formule 1. Un exploit salué dans le monde entier, mais que Hadjar lui-même voit comme bien plus qu’un accomplissement personnel. « J’espère juste inspirer davantage d’enfants de la région à se lancer dans la course automobile. Je veux être un modèle, au moins le premier. J’espère inspirer la jeunesse arabe, à croire que c’est possible », confie-t-il à Esquire Middle East avant le Grand Prix du Bahrein.

Isack Hadjar veut devenir le Mohamed Ali de la F1

Et quand il parle d’inspiration, Hadjar ne choisit pas ses références au hasard. Son regard se tourne vers un autre géant, une légende au-delà du sport : Mohamed Ali. « C’est un homme qui a transcendé sa discipline. Il était un symbole, un phare pour sa communauté. Moi, je veux faire pareil en Formule 1 », a-t-il laissé entendre.

Demain à Bahreïn, le symbole sera encore plus fort. Ce pays, carrefour du monde arabe et terre de sport automobile, accueillera l’un des siens. Hadjar y a déjà brillé, remportant sa première course en Formule 3 sur ce même circuit. Mais cette fois, le défi est d’un tout autre calibre : faire ses preuves dans l’arène la plus exigeante du sport automobile mondial, face aux meilleurs pilotes de la planète.

« Courir ici, ce n’est pas comme à Melbourne », avoue-t-il. « Ici, je me sens chez moi. Les gens, la culture… il y a quelque chose de familier ».

Et s’il porte le casque et la combinaison, Hadjar sait que c’est tout un peuple, toute une jeunesse qui monte avec lui dans la voiture. Une jeunesse arabe en quête de modèles, de repères, de héros modernes. À leur image. « Je ressens le soutien des personnes de mon origine. Je reçois des messages non seulement de Français, mais aussi de nombreux fans arabes », a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la vitesse qui l’anime, dit-il, mais le moment de vérité. Ce dixième de seconde en qualifications, ce duel serré dans un virage. La pureté de la compétition. Mais au fond, il y a plus. Hadjar pilote aussi avec un objectif plus grand : ouvrir la voie pour toute une génération, d’autant plus que la prochaine course aura lieu en Arabie saoudite, et l’une des prochaines étapes de la F1 aura lieu à Abu Dhabi.

Alors demain, quand le drapeau à damiers s’abaissera sur le désert bahreïni, ce ne sera peut-être pas une victoire sportive qui comptera le plus. Ce sera l’image d’un jeune homme d’origine algérienne, casque sur la tête, défiant les statistiques, brisant les plafonds de verre, et murmurant au cœur des foules : « Moi aussi, je suis possible. »

Comme son idole, Mohamed Ali, Isack Hadjar veut être plus qu’un athlète. Il veut être une voix, une présence, un symbole. Et peut-être, demain, une légende.

LIRE AUSSI : Point médical : Ahmed Kendouci, le crucial match “retour”

Partager
Related Articles