Mardi dernier, le succès (poussif) contre l’Ouganda (2-1) était le côté plein du verre. Pour le côté vide, il y avait toujours ce sentiment que les Verts sont friables et faciles à transpercer. Notamment sur les transitions rapides. D’ailleurs, l’adversaire du jour était le premier à ouvrir le score au bout de six minutes de jeu seulement. Les Fennecs sont finalement revenus (tardivement) dans la partie grâce à deux penalties transformés par Mohamed Amine Amoura. Dans le jeu, le rendu était – une nouvelle fois – brouillon et sans fond de jeu qui se dégage. La victoire était venue camoufler les approximations.
« Ce qui est important, c’est que notre esprit de groupe nous a permis de revenir dans le match et de gagner les trois points mais surtout de démontrer pendant 90 minutes qu’on était là », c’était la déclaration de Vladimir Petkovic, sélectionneur national, après la partie de la 10e et dernière journée dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 pour laquelle l’EN est qualifiée.
Même si le coach pense que ses protégés ont livré une partie de haute facture, il faut relever qu’il y avait certains moments d’absence où les camarades d’Adem Zorgane, auteur d’une prestation moyenne (pour ne pas dire mauvaise) dans l’entre-jeu, ont montré les habituels signes de fragilité.
Petkovic reconnaît « beaucoup de défaillances techniques »
Il se pourrait que le fait d’avoir assuré la qualification avant cette sortie laissait place à un manque d’implication chez certains. Illustration avec l’action du but des Cranes (Grues – surnom des Ougandais – en Anglais) quand Boudaoui s’est arrêté de jouer pensant que l’arbitre de la rencontre allait lui accorder (et cela semblait logique car il y avait tirage de maillot) un coup franc. Dans un match qui compte, le pensionnaire de l’OGC Nice aurait certainement mis plus d’impact dans le duel et se serait assuré d’aller au bout de l’action.
Cependant, ces aspects relèvent du psychologique et dépendent de l’approche avec laquelle un joueur prépare son match indépendamment de ce qu’un entraîneur recommande. D’ailleurs Petkovic a évoqué ce fait du jeu. « On a eu beaucoup de défaillances techniques. Le but qu’on a encaissé est clairement une erreur individuelle », concède le chef de la barre technique Dz. Il relève néanmoins que « si on regarde les occasions, c’était onze à trois pour nous. Cela montre qu’on a su se créer beaucoup d’opportunités. »
Des ligne trop facile à transpercer
Au-delà des statistiques, qui sont à l’avantage des Guerriers du Désert, c’est l’impression que l’équipe nationale est constamment facile à transpercer qui préoccupe. Et pour cause, la défense algérienne est la deuxième plus faible parmi les 9 qualifiés africains au Mondial 2026 avec 8 buts concédés. Cela ne peut que renforcer les craintes at accentuer les mal de crâne pour le successeur de Djamel Belmadi qui doit chercher comment donner plus d’étanchéité au dispositif défensif.
A présent, il reste la date FIFA de novembre pour essayer d’apporter les réglages nécessaires afin de rendre le bloc des Fennecs plus compact et proposer un plan de jeu plus costaud après cette qualification au rendez-vous planétaire qui « n’était pas un point d’arrivée, mais un point de départ. » Est-ce que cette performance, qui permet à certains de dépasser les traumatismes (non-négligeables) du passé, constituera un point de basculement ? On verra cela dès la prochaine date FIFA.