Le football algérien voit pointer de nouveaux talents avec l’arrivée de deux pépites de l’Olympique de Marseille dans ses sélections de jeunes : Yanis Sellami, qui rejoint les U20 pour le stage d’Annaba dès le 28 mai, et Saïd Ramdania, convoqué avec les U17. Ces deux joueurs, formés dans l’un des meilleurs centres de France, incarnent l’espoir d’un renouveau pour les Fennecs, alors que la Fédération Algérienne de Football (FAF) semble enfin s’activer sur la prospection des binationaux – un virage qui aura pris son temps.
À 18 ans, Yanis Sellami, né à Vichy en 2007, fait déjà parler de lui. Ce milieu défensif, qui a signé son premier contrat pro avec l’OM jusqu’en 2027, est une des grandes promesses du club phocéen. Après avoir brillé avec les U19 et l’équipe réserve, et même disputé l’Euro U17 avec la France, Sellami a surpris en optant pour la nationalité sportive algérienne. La FIFA a validé ce changement le 21 mai 2025, lui permettant de rejoindre les U20 algériens pour le stage à Annaba, avec un match amical contre la Tunisie prévu le 4 juin.
Le choix de Sellami n’a pas été simple. La France, où il a évolué dans les sélections U16, U17 et U18, et le Maroc (pays d’origine de sa mère), qui a envoyé des émissaires à La Commanderie pour le convaincre, ont tenté de le retenir. Mais le jeune marseillais né d’un père algérien, poussé par un attachement personnel et familial à l’Algérie, a tranché. Sous les ordres de Razik Nedder, sélectionneur des U20, Sellami pourrait devenir un élément clé grâce à sa technique, sa vision et sa solidité au milieu. Cette arrivée est une belle prise pour l’Algérie, même si la FAF a mis du temps à structurer sa chasse aux binationaux dès leur jeune âge.
Saïd Ramdania : Une étoile montante pour les U17
Dans la catégorie inférieure, Saïd Ramdania, attaquant né en 2008, fait également son entrée en sélection algérienne U17. Considéré comme le meilleur joueur de sa génération au centre de formation de l’OM, ce buteur combine vitesse, technique et flair offensif. Sa convocation avec les U17, dirigés par Amine Ghimouz, est une opportunité pour l’Algérie de s’appuyer sur un talent déjà très surveillé à Marseille. Si son parcours international reste à écrire, Ramdania a tout pour devenir une arme offensive de premier plan pour Les Vernaux.
Une FAF qui se réveille… enfin
Longtemps critiquée pour son manque de réactivité dans la prospection des talents binationaux, la FAF semble enfin passer à la vitesse supérieure. La visite récente d’un responsable à La Commanderie pour approcher Sellami et d’autres joueurs témoigne d’un changement d’approche, même si beaucoup estiment que ce virage arrive tardivement. Les choix de Sellami et Ramdania, qui ont préféré l’Algérie à des nations comme la France ou le Maroc, montrent que le projet des Fennecs peut séduire, à condition de mieux s’organiser.
La sélection U20, qui a raté la qualification pour la CAN 2025 lors du dernier tournoi UNAF, mise sur des joueurs comme Sellami pour se relancer. De leur côté, les U17, avec des talents comme Ramdania, pourraient poser les bases d’une génération prometteuse. Reste à la FAF à capitaliser sur ces arrivées pour bâtir des équipes compétitives sur le long terme. Avec Ali Moucer à la tête de la DTN, qui a pour mission principale de structurer le vivier local, l’instance fédérale a fixé des objectifs élevés en attirant désormais les meilleurs jeunes possibles de France, Allemagne, Angleterre ou Italie dans le but de se qualifier pour les différentes Coupe du Monde FIFA des jeunes catégories.
Yanis Sellami, Saïd Ramdania, Darris Zema, Ahmed Bouchoukh, Ziad Betteka, et Oscar Aïssat incarnent l’espoir d’un avenir prometteur pour les sélections algériennes U20 et U17, marquant un tournant dans la stratégie de recrutement des binationaux.
