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Raouraoua prépare l’opinion public à un entraineur low cost

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La réalité du marché rattrape sans doute les ambitions de la FAF concernant la question du successeur de Christian Gourcuff à la tête de la sélection algérienne. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, après la réunion du bureau fédéral la veille, la FAF a expliqué que les entraîneurs de «très haut niveau» étaient «excessivement chers». Comprendre par là que Mohamed Raouraoua ne cassera pas sa tirelire pour offrir aux Verts un entraineur de gros calibre !

“Au jour d’aujourd’hui, aucun entraîneur n’a été recruté pour l’équipe nationale A”. Aveu de faiblesse ou constat d’échec, la FAF peine à trouver un successeur à Christian Gourcuff, deux mois après la résiliation de contrat à l’amiable avec le nouvel entraineur du Stade Rennais. Éprouvant des difficultés évidentes à s’attacher les services d’un entraineur de qualité, la FAF explique par ces mots judicieusement choisis que “les techniciens de très haut niveau sont excessivement chers“.

Effectivement un Marcelo Bielsa qui vient de donner son accord à la Lazio de Rome émarge à 2,8 millions d’euros annuel, soit un peu moins que ce qu’il percevait à Marseille (300 000 euros brutes mensuels). Trop cher pour l’OM, l’ancien sélectionneur du Chili, Jorge Sampaoli s’est entendu avec le FC Séville alors que AS évoquait un accord avec Grenade pour un salaire confortable de 5 millions d’euros annuels. Problème, tous ces techniciens supposés inabordables, n’ont même pas été approché par la FAF qui a déjà laissé filé bons nombres de profils sans même les étudier ni entrer en contact avec leurs agents.

L’opérateur Mobilis donne pourtant 32 millions d’euros à la FAF !

La FAF, qui est sans doute la Fédération la plus riche d’Afrique en ressources propres, est-elle à ce point en difficulté pour se payer un entraineur d’envergure ? Certainement pas. Avec un sponsor aussi généreux qui offre rien qu’à la FAF (sans parler de la LNF et du naming du championnat) pas moins de 32 millions d’euros annuels, l’instance dirigée par Mohamed Raouraoua peut se payer n’importe quel technicien au monde.

raouraoua mobilis

Tout est question de volonté et de capacité de séduction mais surtout d’ambition. A ce sujet la FAF semble même faire machine arrière comme le démontre l’ambiguïté du communiqué officiel qui précise que “le recrutement du futur sélectionneur national dépendra aussi du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde-2018 prévues ce vendredi 24 juin au Caire“. Autrement dit, en cas de tirage abordable, les supporters algériens peuvent faire une croix sur un entraineur réputé pour diriger cette génération dorée.

L’Algérie n’intéresse pas les grands techniciens

Malgré une équipe séduisante, l’environnement hostile (pression médiatique, ingérence, cadre de vie) ne séduit pas les techniciens chevronnés qui restent focalisés sur les marchés asiatiques (Chine ou Golfe) ou tout simplement le métier d’entraineur de clubs. Nul doute, qu’à moins de sortir le gros chéquier, la FAF ne pourra attirer qu’un entraineur revanchard ou en galère. En attendant les échéances approchent à grands pas.

Yassin Benarbia, La Gazette du Fennec

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