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Quel type de sélectionneur pour l’Algérie ?

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groupe dos algerie mauritanie

Avant de dévoiler son nom, le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a dressé le portrait robot du futur sélectionneur de l’Algérie. “Il devra s’adapter au contexte algérien et s’identifier au style de jeu basé sur la technique et les passes courtes“. Autrement dit un sélectionneur qui devra instaurer une philosophie de jeu et un projet sur l’avenir. Comme pour les joueurs, on peut distinguer des types de profils différents chez les coachs également. Un paramètre qui pourrait bien être d’une importance capitale pour l’avenir de la sélection.

Avec l’arrivée de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF, les choses vont probablement beaucoup changer autour de l’environnement de l’équipe nationale. Si la FAF avait bien besoin d’un bon coup de balai, la première question qui doit être réglée est celle du futur sélectionneur et de la restructuration de la DTN. Ce n’est plus du domaine de l’urgence, mais de la survie au vu des échéances qui attendent les Verts. Zetchi aurait déjà travaillé sur la question et l’homme qui sera prochainement sur le banc de l’Algérie ne devrait pas tarder à être officialisé. Quel type de coach sera-t-il ?

Le pompier de service

Le pompier de service est un coach connu pour savoir gérer les situations d’urgence. Lorsqu’un club est en difficulté c’est à lui qu’on fait appel. Il obtient des résultats convainquant rapidement et se joue des situations dites désespéré grâce à un bon leadership, un bloc défensif solide et un jeu basé très souvent sur le contre. Problème, la dynamique du pompier de service n’est que de courte durée et sur la durée les résultats ne vont pas en s’améliorant. C’est la raison pour laquelle la carrière du pompier de service n’est fait que de contrats de courtes durées, souvent dans des clubs de second rang.

C’est dans cette catégorie que rentrerait un Rolland Courbis régulièrement associé à la sélection algérienne et dont le nom revient forcément sur la table avec l’arrivée du patron de l’USM Alger Rebouh Haddad dans le bureau fédéral de la FAF comme premier vice-président.

Le bâtisseur/ Meneur d’hommes

Le bâtisseur est, comme son nom l’indique, un entraineur doué pour bâtir des équipes compétitives. Avant de choisir des joueurs, le bâtisseur choisi des hommes. Question de « feeling ». En effet, il va d’abord veiller à sa dynamique de groupe afin de souder ses hommes qui seront à terme plus complice sur et en dehors du terrain. Il est souvent un homme maniable, capable de s’adapter aux différentes situations. Stricte, il reste pragmatique et s’entourera des meilleurs éléments sauf si ces derniers ne s’inscrivent pas dans la dynamique de groupe qu’il aura imposé. Le bâtisseur compense certaines lacunes tactiques grâce à un leadership incroyable. L’état d’esprit qu’il aura transmis à ses joueurs leur permettra souvent d’accomplir de belles choses.

Le bâtisseur peut s’inscrire dans la durée et être un entraineur à succès à condition que son groupe adhère à ses pratiques… Un coach comme Vahid Halilhodzic pourrait être « labélisé » bâtisseur.

Le tacticien ou adepte du beau jeu

Le tacticien considère le football comme un art, une science. Pour lui tout se calcule et rien n’est fait au hasard. Il a une vision bien définie de comment doit jouer son équipe. Il cherche l’équilibre parfait entre la défense et l’attaque. Souvent il veut la possession pour pouvoir mettre en place les différentes tactiques qu’il aura travaillé dans son esprit. Le tacticien compte sur la fluidité de son jeu et la justesse des automatismes offensifs et défensifs pour mettre à mal les équipes adverses. S’il voit juste son équipe peut rapidement devenir une machine, un rouleau compresseur capable d’enchainer les victoires. Problème, le tacticien a besoin de temps pour intégrer tous les paramètres de son équipe et surtout pour inculquer à ses joueurs sa vision du football. Ce temps de battement correspond souvent à des résultats mitigés voire médiocres. Le prix à payer pour apprendre de ses erreurs…on pense forcément à Christian Gourcuff.

C’est vers ce profil que semble se diriger un Zetchi convaincu par cette philosophie. Afin de la mettre en application dans son club, le président a fait appel aux leaders dans ce domaine, les Espagnols. Ainsi depuis le début de la saison le Paradou est sous la direction de Josep Maria Nogués, assisté de Adolfo Baines Pillart (adjoint et entraineur des gardiens) et Gomez Pablo Rubio (préparateur physique). Pour la sélection A, des noms comme ceux d’Escriba et Marcelino circulent déjà et cette fixation de Zetchi pour les Espagnols n’y est pas pour rien…

L’homme de contexte ou le local

L’homme de contexte est choisi pour sa connaissance du milieu dans lequel il va officier. On estime alors que sa connaissance du contexte général autour de son équipe va lui permettre de travailler plus sereinement qu’un non initié. Dans le cas précis de l’Algérie le local peut être un Boualem Charef adepte du beau jeu ou encore Djamel Belmadi jeune mais ultra performant du côté du Qatar et demandé par biens des joueurs en sélection.

Au-delà du coach purement « local » on retrouve dans cette catégorie l’homme de contexte. Dans ce cas précis le contexte africain. Ce coach a déjà réussi en Afrique, connaît les rouages du continent et assimile tous les facteurs (arbitrage, terrains compliqués, température élevée) autour pour adapter sa façon de faire le jeu.

Il va à l’essentiel, il veut être solide et ultra réaliste. Souvent l’homme de contexte est un meneur d’homme un bâtisseur car il sait qu’il ne peut pas le plus souvent proposer du beau jeu en Afrique. Entre également dans cette catégorie un homme comme Hervé Renard.

La grosse pointure

Ce coach n’a pas besoin de présentation, son CV parle pour lui. Il peut rentrer dans toutes les catégories car il s’adapte. Il respire le football et son expérience du haut niveau l’aide à gagner le respect de ses joueurs et des supporters. La pointure n’a rien à prouver, elle vient pour gagner. Souvent elle chamboule pas mal de chose car ici c’est elle la star. Son vestiaire a des cadres mais la pointure va faire comprendre que personne n’est irremplaçable sauf elle. De nature exigeante la pointure va travailler rapidement afin de tirer la quintessence de son groupe rapidement. Cependant, le talent coute cher et les coachs qui pourraient être qualifier de “pointure” sont loin d’êtres attirés par le contexte algérien en plus d’être très souvent inaccessibles financièrement.

Le temps passe et il va falloir faire un choix. L’homme qui sera à la tête de la sélection algérienne devra avant tout répondre aux attentes placées en lui. Pas celles du peuple qui ne pardonnera sans doute pas une non qualification à la prochaine Coupe du monde alors que la chose semble déjà compromise, mais celles du président Zetchi qui vise une politique basée sur le long terme entre prospection et formation. Le profil du tacticien semble partir avec un net avantage malgré un contexte assez défavorable. Mais la magie peut également opérer rapidement et permettre aux joueurs de retrouver l’alchimie évidente qui marquait les derniers résultats de Gourcuff. Une chose est sûre, le choix de Zetchi quant au futur sélectionneur de l’EN donnera le ton de son nouveau mandat.

> Le sujet du profil du sélectionneur adapté à l’Algérie a été évoqué dans notre dernière émission :

Yahia Saouthi, La Gazette du Fennec

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