Cette fois c’est définitivement fini. Et c’est officiellement annoncé par le biais du club. Antar Yahia n’est plus directeur sportif de l’USM Alger alors que le championnat n’est pas encore terminé. Un communiqué succinct qui illustre le malaise d’une décision qui a été prise d’une manière unilatérale. Un petit paragraphe qui peut cacher un gros chèque d’indemnisation de licenciement.
« Il a été mis fin aux fonctions de directeur sportif exercées par Mr Anthar Yahia à compter de ce jour », peut-on lire sur la page officielle de la formation de Soustara. L’ancien international ne fait plus partie de l’organigramme usmiste. En décembre dernier, son départ avait déjà été évoqué au moment où le team de la capitale traversait une vraie crise de résultat.
Achour Djelloul, Pdg de Serport, l’actionnaire majoritaire de l’Ittihad, avait pourtant assuré, dans un entretien accordé à La Gazette du Fennec en décembre, qu’ « il n’a jamais été question de libérer Anthar Yahia. Je le répète : il n’a jamais été question de libérer Anthar Yahia. C’était un temps mort que nous devions observer pour faire l’évaluation et voir ce qui n’allait pas, ce qui allait bien et quels sont les aspects sur lesquels on devait apporter des correctifs. Certaines opinions pensaient que nous étions dans la logique de libérer Anthar Yahia. Je suis président du club et je n’ai jamais demandé à Anthar Yahia de partir. Jamais.»
Serport devra sortir le chèque !
Il a fallu 7 mois pour confirmer que c’était juste un divorce différé. Même si les résultats des Rouge et Noir, 4èmes à 3 points du podium, se sont améliorés, les rapports entre l’ancien défenseur central de l’EN et l’État major unioniste ne se sont pas arrangés. C’est pourquoi, il a été décidé de mettre fin à la collaboration. Notons qu’un stratagème grotesque a été tenté par le n°2 du club algérois (Farid Sefar) lors du match face au NAHD. Selon une source fiable, l’arbitre de la rencontre a été soudoyé pour provoquer Anthar Yahia afin de l’expulser et rédiger un rapport accablant à son encontre. L’objectif étant d’obtenir une lourde sanction disciplinaire de la FAF justifiant un futur limogeage sans indemnité. Le coup d’état a échoué mais Yahia n’a pas échappé au limogeage de son employeur avant même la fin du championnat.
Selon le contrat liant les deux parties, si jamais la direction décide de mettre fin aux fonctions de Yahia, elle devrait le payer jusqu’au dernier sou d’un contrat de 3 ans. On parle là d’un peu plus de 430.000 euros d’indemnités de licenciement. Ajouté à cela le salaire du prochain directeur sportif, à savoir Taoufik Korichi dont le nom circule avec insistance et qui négocierait déjà avec Denis Lavagne, le coach français de la JSK. Cela fait un sacré paquet qu’il faudra puiser du deniers public pour l’entreprise étatique.
Un rebond au CR Belouizdad ?
Pour clore, on notera que Yahia ne devrait pas chômer longtemps. En effet, il pourrait vite rebondir du côté du CR Belouizdad pour occuper un poste équivalent à celui qu’il avait chez les Usmistes. Un petit montage entre deux compagnies nationales pour donner lieu à une compensation salariale par procuration ? Affaire à suivre…
>> Le communiqué de Yahia sur ses réseaux sociaux :
تم إنهاء مهام المدير الرياضي السيد عنتر يحيى ابتداء من هذا اليوم.
Il a été mis fin aux fonctions de directeur sportif exercées par Mr Anthar Yahia à compter de ce jour. pic.twitter.com/leK3JRPouq— USM Alger (@USMAofficiel) August 5, 2021