Habile orateur Amar Brahmia, le chef de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Rio 2016, a répondu non sans mal aux nombreux journalistes venus couvrir la fameuse conférence de presse où il était censé répondre aux accusations graves de Taoufik Makhloufi. Refusant de répondre aux critiques formulés par les athlètes qui ont critiqué les responsables du sport et surtout l’attaque frontale de Makhloufi, le rusé Brahmia a usé de langue de bois et de faux fuyant pour s’en sortir presque indemne de toutes les accusations. Il a aussi fait quelques révélations graves en expliquant que des athlètes ont tenter de tromper le COA en abusant de fausses factures et de surfacturations. Une technique bien entendu totalement étrangère à tout ceux qui occupent des postes de responsabilités dans le sport algérien.
Une conférence finalement décevante et gérée d’une main de maitre par Amar Brahmia, avocat de formation, qui s’est défendu des accusations portés contre sa famille, des dépenses effectuées par le COA pour la préparation des athlètes et plus succinctement et avec beaucoup d’imprécisions le bilan pourtant mauvais mais jugé positif par les officiels. Comme si terminer à la 5ème place (ce qui est insignifiant en boxe) était une immense performance pour un pays comme l’Algérie !
Concernant essentiellement les accusations graves de Taoufik Makhloufi qui a accusé les responsables algériens de corruption et de détournement de l’argent public destiné aux athlètes, le chef de la délégation, pourtant nommément visé par le champion olympique algérien, a botté en touche à plusieurs reprises refusant “d’entrer en guerre avec nos athlètes.“
Dans un combat qu’il sait perdu d’avance face à l’icône du sport algérien, Brahmia a donc porté quelques attaques subtiles en glissant par-ci par-là que Makhloufi était tantôt “manipulé par une personne” ou qu’il avait le droit “de s’exprimer à chaud après une course qu’il a perdu en finale“. Ajoutant à une assistance médusée que « Taoufik Makhloufi est un grand athlète. Laissez-le tranquille. Il a le droit de dire ce qu’il veut ». Comme si quelqu’un le lui reprochait !
1ère partie de la conférence de presse
2ème partie de la conférence de presse
Yassin B, LGDF