L’international algérien et attaquant de l’OL, Islam Slimani a inscrit un quadruplé ce jeudi face à la modeste et non moins valeureuse équipe de Djibouti (8-0). Avec ces réalisations, l’ancien de Belouizdad flirte avec le record d’Abdelhafid Tasfaout, recordman avec 36 buts sous le maillot vert.
Il n’a pas fait dans le détail et on s’en doutait un peu dès l’annonce du onze de départ. Aligné aux côtés de Baghdad Bounedjah, Islam Slimani n’a pas attendu pour ouvrir le score dès la 5ème minute sur une nouvelle passe décisive du capitaine, Riyad Mahrez. Si dans le jeu il n’a pas autant pesé qu’à l’accoutumée depuis son passage à l’AS Monaco, l’ancien de Leicester a su être chirurgicale lorsque une occasion se présentait à lui. En témoigne ce deuxième but inscrit sur pénalty après que sa tête fut arrêtée illégalement par le défenseur djiboutien, Mohamed Youssouf Batio. Ce dernier devra d’ailleurs quitter ses partenaires très tôt dans la partie après avoir reçu un carton rouge direct (23’ ; 2-0). Logique au vu du règlement mais tout de même un peu sévère au regard de l’abyssale différence de niveau entre les deux nations.
Une attention particulière
La suite, c’est deux offrandes parfaitement distillées par Youcef Belaïli dès le retour des vestiaires (46’ et 53’) et transformé par le meilleur buteur de l’EN encore en activité. Ces deux derniers buts rappellent à quel point le Fennec reste impitoyable dans les six derniers mètres adverses. Alors 35 ou 36 buts? Certains prendront en compte le but inscrit avec la sélection A’ contre la Mauritanie en 2013 et d’autres diront que l’originaire d’Aïn Benian n’a pas encore égalé le record de Tasfaout (36 buts). Peu importe, Islam Slimani est en mission et à 33 ans il est plus que jamais proche de devenir, seul, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale algérienne. En 74 rencontres, l’Algérien s’approche d’un ratio d’un but tous les deux matchs. Mieux encore, sur les six dernières rencontres, l’attaquant de l’Olympique Lyonnais a été décisif à huit reprises (6 buts + 2 passes).
Il faut dire aussi que depuis son retour en mars 2021 et alors qu’il avait raté les rassemblements de la fin d’année 2020, Slimani a eu l’opportunité d’avoir un temps de jeu assez conséquent. Titulaire face à la Zambie (3-3), au Botswana (5-0), à la Mauritanie (4-1) et ce jeudi face à Djibouti (8-0), il est entré en jeu à la mi-temps contre le Mali (1-0) et a bénéficié de 31 minutes de jeu face à la Tunisie (2-0). Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, n’y est, évidemment, pas étranger et a toujours soutenu son attaquant même dans les moments les plus difficiles (convocation à la CAN 2019, ndlr). D’ailleurs, il a, de nouveau, été dithyrambique sur la prestation XXL de son joueur à la sortie de la rencontre : « Slimani est dans la continuité de ce qu’il fait depuis quelques années en équipe nationale. Il a une attitude exemplaire. C’est un exemple à suivre. Il mérite ce qu’il lui arrive » a-t-il déclaré en conférence de presse d’après-match. Même son de cloche sur le terrain où les habituels tireurs de pénalty, Bounedjah et Mahrez, lui ont laissé le soin d’inscrire un doublé dès la 25ème minute. De quoi confirmer qu’une attention particulière est adressée à l’endroit de SuperSlim.
Bounedjah et Mahrez à l’affût
Auteurs, respectivement de leur 21ème et 22ème but en sélection nationale, Baghdad Bounedjah et Riyad Mahrez ont également participé à la fête. Les deux têtes de gondoles offensives sont désormais bien installés au sein du top 10 après avoir dépassé Tedj Bensaoula (20 buts) et Rafik Saïfi (18 buts). Prochain objectif pour les deux champions d’Afrique, se rapprocher de Hillal Soudani (23 buts) et de Djamel Menad (25 buts).
D’ailleurs, le capitaine de l’EN, Riyad Mahrez, après une discussion avec son compère d’attaque, a généreusement laissé « BB9 » inscrire son seul et unique but au sein d’une partie où il n’a pas franchement eu l’occasion de se distinguer. Malgré un match poussif et quelques imperfections que l’on ne lui soupçonnait pas, l’actuel pensionnaire de Manchester City a, de nouveau, été décisif en délivrant une passe décisive (citée plus haut pour Islam Slimani) puis en inscrivant un but sur une « spéciale » frappe enroulée du gauche. Le finaliste de la dernière édition de la Ligue des Champions enchaine un septième match consécutif en étant décisif.