Le nul, pourtant ramené en déplacement, face au Burkina Faso jeudi avait le goût d’une défaite. L’exigence avec l’équipe nationale est devenue telle qu’on n’accepte presque plus de partager les points avec un adversaire. Surtout quand il n’est pas du même calibre. Au milieu de ces caprices, il y a du positif qu’on a presque oublié : l’EN est première du groupe « A » et a préservé sa série d’invincibilité même si l’orage était fort à Marrakech.
Si les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 au Qatar venaient à être arrêtée demain, l’Algérie sera le qualifié de son quatuor pour les matchs barrages et la dernière étape avant de rallier le Mondial qatari. Ce scénario ne risque pas de se produire mais pour la qualification des Fennecs à la messe footballistique, le ballotage est favorable.
La vérité du terrain n’est pas toujours réjouissante
Certes, le rendement contre les Burkinabés, concurrent direct pour l’unique ticket de cette phase de poules, n’était pas celui escompté. Peut-être qu’on était trop persuadé que les Etalons étaient faciles à dompter et que ce n’était que formalité. Mais, dans le football, il n’y a que le terrain qui peut trancher. Et le résultat est venu nous le rappeler.
Cette empoignade, le sélectionneur Djamel Belmadi l’a livrée avec ses valeurs sûres. Bien que certains ne semblaient, après coup, pas avoir les garanties physiques nécessaires. Aux yeux du coach, il faut toujours garder l’âme de l’équipe avec des cadres qui sont souvent utilisés en toutes circonstances. Cette recette lui a permis de dominer l’Afrique et décrocher la 2e CAN dans l’histoire de l’Algérie, loin des bases et dans un tournoi inédit à 24 équipes.
Pas solide leader mais leader quand-même
On est là face à un coach qui mérite le respect et qu’on maintienne la confiance intacte en lui. Comme les joueurs, il peut, sur le plan tactique, avoir une mauvaise approche du match. Mais force est de constater que même quand les choses ne se déroulent pas de manière optimale, son équipe ne s’incline pas. Et cela dure depuis près de trois ans maintenant. Ceci ne peut venir que d’une culture de la gagne véritable qu’il a su instaurée. Et ça lui a valu une invincibilité longue de 29 rencontres, record absolu du continent et une référence qui le rapproche de marques mondiales remontant à d’autres époques.
Certes, sur papier, les Verts semblaient favoris pour aller ramener les trois points de Marrakech et s’assurer une tranquillité pour la suite de la campagne qualificative. C’est le fait d’avoir échouer à empocher les trois unités qui a donné lieu à une certaine frustration. Mais, sur le fond, même si la forme n’y était pas, Riyad Mahrez & cie gardent la main sur les commandes de leur quatuor. Après tout, c’est l’enjeu et c’est l’essentiel.