Cette fois-ci titularisé par Djamel Belmadi après avoir débuté sur le banc au match aller, Youcef Belaïli a, de nouveau, marqué la rencontre de son empreinte. Plus que la victoire (0-4) à Niamey, les Fennecs ont montré une sérénité que l’on avait pas vu depuis quelques matchs. Et l’ancien du MC Oran y est, bien évidemment, pour beaucoup.
Les trêves internationales se suivent et se ressemblent pour Youcef Belaïli. Titulaire sur son habituelle aile gauche ce mardi face au Niger (0-4), le joueur du Qatar SC a grandement contribué au troisième succès des Fennecs dans cette phase de poules des éliminatoires à la Coupe du Monde 2022. Mal embarqué dans cette rencontre après quelques situations adverses assez dangereuses, la sélection nationale a encore pu s’en remettre à son numéro 8, impassible et surtout imperméable à la pression. Si Riyad Mahrez a inscrit 10 buts sur les 10 derniers matchs, Belaïli, lui, assume pleinement le double rôle d’organisateur de jeu et de perforateur du bloc adverse par la passe ou le dribble.
Le métronome, c’est lui
Le premier qui a pris la mesure de la rencontre, c’est lui. Youcef Belaïli, positionné sur son couloir gauche, s’est régalé toute au long de la partie. Dans le premier acte, et alors qu’il retrouvait son compère oranais, Baghdad Bounedjah, l’ancien du Taraji s’est chargé de mener à bon port les offensives algériennes. Par la passe ou le dribble, toujours efficaces, le meilleur joueur africain interclubs 2019 fut à l’origine des occasions les plus menaçantes. En témoignent son « classique » extérieur du pied trouvant un Bounedjah absolument seul ou sa passe caché pour le joueur d’Al Sadd qui offrira à Riyad Mahrez pour l’ouverture du score des Verts.
Pour l’anecdote, c’est ce même extérieur du pied qui avait, et sans le moindre élan, offert l’un des quatre buts d’un Islam Slimani chirurgical face à Djibouti (8-0). Dans le second acte face au Niger ce mardi, celui qui est passé par le SCO d’Angers a continué son récital. Très à l’aise balle au pied et ne rechignant pas à l’effort défensif, Belaïli est capable d’absorber la pression sur lui pour mieux trouver une zone ou un joueur libre et ce, dans le timing adéquat. De plus, son sens du jeu aiguisé lui a notamment permis de trouver Sofiane Feghouli dans un trou de souris pour le troisième but ou de lancer Riyad Mahrez qui servira Bounedjah aux six mètres pour la quatrième réalisation de la soirée. Le maestro a, comme à l’accoutumée en sélection, parfaitement réussi sa partition.
L’EN lui est si chère
Avant la rencontre du Burkina Faso à Marrakech, Youcef Belaïli était impliqué sur 20 buts en 25 rencontres avec l’équipe nationale. Depuis, l’enfant d’Oran n’a certes pas été passeur décisif ou buteur mais a, à maintes reprises, été celui qui effectue la passe clé nécessaire pour trouver la faille. Face aux Étalons (1-1), il avait éclaboussé le premier acte de son talent par ses multiples duels remportés balle au pied et ses précieuses galettes distribuées. D’ailleurs, l’unique but algérien viendra d’une récupération suivie d’une percée et d’un caviar de l’ancien du CABBA pour Islam Slimani qui s’est ensuite chargé d’offrir l’ouverture du score à Sofiane Feghouli. Son entrée face au Niger à Blida avait également été marquée par quelques éclats techniques avec une légère implication sur l’ultime but de la rencontre.
Sa facilité et surtout sa puissance balle au pied confèrent très souvent un avantage considérable à celui qui fêtera ses 30 ans en 2022. Ramené par Djamel Belmadi en 2018 après trois ans dans l’ombre, Belaïli ne cesse de rendre la confiance que le sélectionneur national lui a accordé. En conférence de presse, ce dernier avait même lâché une confidence sur l’ex-Usmiste : « Des présidents de clubs m’appellent pour me demander pourquoi Belaïli n’est pas aussi bon en club comme avec la sélection. Il y a des joueurs comme ça et d’autres qui sont meilleurs en club comme Benrahma » avait-il avoué. Si Youcef Belaïli n’a pas eu la carrière qu’il devait avoir en club, il ne le doit en grande partie qu’à lui même. Et si la sélection nationale se porte aussi bien depuis trois années, elle le doit en grande partie à son joyau oranais.
>> Résumé du match de Belaïli
https://youtu.be/g8TCQcAaB90
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