Au terme d’un match bien maîtrisé, l’Algérie a surclassé le Ghana 3-0 à Doha et emmagasiné un maximum de confiance avant le début de la CAN 2021. Dans le 4-2-3-1 de Belmadi, Zerrouki qui était associé avec Zorgane dans un double pivot, a rendu une belle copie et donné beaucoup d’assurance dans ce secteur de jeu très sensible.
Après l’annulation du premier match amical contre la Gambie qui devait se jouer le 1er janvier, il ne restait que cet ultime match contre le Ghana pour ajuster les derniers réglages avant la CAN 2021. On avait notamment des questionnements sur le schéma de jeu qu’allait adopter le driver des Verts mais aussi sur l’association du trio au milieu de terrain. Ceci, en tenant compte le fait que Bennacer sera absent lors du premier match de la CAN (suspension), et l’indisponibilité probable de Feghouli pour la phase de groupes, pour cause de blessure.
Belmadi a opté pour un 4-2-3-1
Finalement le sélectionneur algérien a opté pour un système en 4-2-3-1 avec un double pivot composé de Zorgane–Zerrouki et Brahimi en meneur de jeu. En charnière centrale Bedrane a pris la place de Benlamri. Mandi, Atal et Bensebaini ont complété le quatuor défensif. Bounedjah en pointe épaulé par Belaili et Ounas sur les côtés. Sur l’ensemble du match, en ayant une approche collective globale, on peut dire que les Algériens ont dominé les Black Stars dans la tenue du ballon, et ont rarement été inquiétés. Les coéquipiers de M’Bolhi ont retrouvé dans une certaine mesure, l’âme de la Coupe d’Afrique 2019, caractérisée par beaucoup de courses, des replis défensifs constants, une grinta, et une discipline tactique palpable.
Mais comme mentionné en haut, l’une des incertitudes dans le onze de Belmadi résidait sur le nom du joueur qui sera aligné avec Bennacer et Feghouli au milieu et un degré moindre celui qui sera associé à Mandi (Bedrane ou Benlamri). Les derniers matches de l’EN et depuis l’arrivée de Zerrouki, nul doute que le joueur de Twente était le mieux indiqué. Son profil plait également à Belmadi. Mais la donne aux yeux des nombreux observateurs de l’EN a changé depuis la très bonne performance de Bendebka en Coupe Arabe. Il y a ceux qui pensent que c’est lui qui se rapproche plus du profil de Guedioura, de part sa combativité et son gros volume de jeu, si on prend compte comme comparatif positif la CAN 2019.
Un Zerrouki très présent au milieu
D’autres pensent que Zerrouki de part sa lecture de jeu, son sens de l’anticipation et surtout son QI foot élevé est le mieux placé pour jouer ce rôle de sentinelle ou plutôt une association double pivot (comme aujourd’hui face au Ghana). Certains observateurs lui reprochent son jeu avec ballon qui n’a pas beaucoup de verticalité. Mais est-ce vraiment important pour que la machine algérienne soit bien huilée ? Au final le football c’est comme une recette de cuisine, il faut les bons ingrédients avec le bon dosage. C’est dans ce sens que les entraîneurs cherchent les bonnes associations et les bons rapports de force.
Sur ce match, Zerrouki, crédité d’une passe décisive pour Ounas sur l’ouverture du score (8′), a démontré qu’il a tout pour faire une bonne CAN. Il a notamment gagné en assurance, et on l’a senti plus libéré et mieux communiquant dans son jeu. Le joueur de Twente a aussi coupé beaucoup de passes, et subtilisé quelques ballons. Techniquement aussi il a été assez propre et ses longs ballons pour aérer le jeu et créer le déséquilibre ont souvent été très bons. Aussi, son entente avec Zorgane qui aura fait également un très bon match, était intéressante. Mais bien évidemment, la finalité d’un match n’est pas toujours celle d’un autre, surtout que la CAN se jouera au Cameroun dans un climat particulier et peut être sur des pelouses handicapantes, mais la performance de Zerrouki donne de très bons espoirs aux Algériens.