Mohamed Raouraoua est apparu détendu, souriant à souhait, ce dimanche, en marge du tirage au sort des 32e de finales de la coupe d’Algérie. Vingt-quatre heures après la bérézina d’Uyo, le patron de la FAF a assuré avoir tourné la page. Cap sur la CAN “qu’on va aborder en force“, a t-il assuré. Mouais !
Alors que la plupart des supporters algériens étaient encore ulcérés après la lourde défaite des Verts, samedi à Uyo, face au Nigéria lors de la deuxième journée des éliminatoires au Mondial -2018 (3-1), Mohamed Raouraoua a adapté de son discours à la presse de manière à minimiser des conséquences de cette défaite. “Le football n’est pas une science exacte. C’est un jeu fait de victoires et de défaites. Cette fois-ci, la chance n’a pas été de notre côté et on doit l’accepter“, a dit le patron de la FAF qui refuse d’accabler encore une fois l’équipe. “Personne n’est responsable. Pourquoi ne pas dire qu’on a fait un beau match. Qu’on s’est crée au moins six occasions de but, alors que l’adversaire n’en a eu que trois qu’il a concrétisé, du reste“, s’est t-il justifié en marge du tirage au sort des 32e de finales de la coupe d’Algérie.
Mohamed Raouraoua a reconnu en outre que l’EN “traverse une période particulière” -il aurait pu dire difficile- “mais nous avons déjà oublié la coupe du Monde dans la mesure ou on ne jouera pas avant août 2017. Nous avons demandé aux joueurs de se focaliser sur la CAN que nous allons aborder en force“, a-t-il promis.
Pour autant, le patron des Verts ne semble pas avoir tiré un trait sur la Coupe du Monde. Il s’en remet à travers son discours à Dieu. “Si Allah le veut, on se qualifiera même avec neuf points”.
Oublier la Russie pour se concentrer sur le Gabon
Comme il l’avait fait avec ses joueurs lors d’une réunion technique d’après Nigeria-Algérie, “El Hadj” nous demande à nous aussi d’oublier la Coupe du Monde et ne penser qu’à la prochaine CAN. Mais il semblerait que plus de 68% des supporters des Verts, selon un sondage de France Football, a déjà oublié définitivement le rêve russe.
Peut-être que de toutes les explications qu’on a entendues depuis samedi soir, seul Carl Medjani a dit vrai : “Aujourd’hui, on nous considère comme une grande équipe, mais force est de constater qu’on ne l’est pas encore”. Et si on commençait à “re” bâtir de là ?
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec