Le 02 août 2018, la Fédération algérienne de football (FAF), alors présidée par Kheireddine Zetchi, annonçait la désignation de Djamel Belmadi à la tête de l’équipe nationale. Depuis, le sélectionneur de l’Algérie est passé par toutes les émotions. Un sacre improbable et express à la CAN-2019, un record d’invincibilité comme point d’orgue mais aussi deux grosses désillusions à la CAN-2021 et cette dernière marche ratée aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 au Qatar face au Cameroun. Retour sur une collaboration qui pourrait durer 8 ans… si tout se passe bien. Bilan… non-exhaustif.
Contre vents et marées, Djamel Belmadi est toujours à la tête des Verts. Et cela n’a pas été de tout repos puisque l’aventure a failli prendre fin après ce dramatique 29 mars 2022 au stade Mustapha-Tchaker (Blida) lorsque le Cameroun a braqué les Fennecs lors des dernières secondes prenant le ticket pour le Mondial qatari sur un but de Toko-Ekambi.
Longévité: Mieux que feu Kermali et Halilhodzic
Après cet échec, le deuxième conséquent après la désastreuse CAN-2021, il y avait le risque que la collaboration ne soit pas prolongée. Mais Belmadi, convaincu qu’il peut encore réaliser de grandes choses avec la sélection algérienne, a décidé de poursuivre… avec la bénédiction des décideurs qui lui ont renouvelé leur confiance. A ce moment critique, son crédit a été sacrément entamé car les camouflets s’étaient succédés dans un laps de temps (très) restreint.
Ayant dépassé plus de 3 années aux commandes d’El-Khadra, le successeur de Rabah Madjer a la plus grande longévité au poste devant le regretté Abdelhamid Kermali (15 octobre 1989 au 15 mars 1992) et Vahid Halihodzic (1er juillet 2011 au 07 juillet 2014). Le premier nommé, vainqueur de la CAN-1990 en Algérie, a tenu 29 mois de suite contre 36 mois pour le Bonsien qui a réussi à signer une qualification historique avec Islam Slimani & cie au second tour de la Coupe du Monde 2014 au Brésil.
Aujourd’hui, Belmadi entame son 61e mois au commandement des Guerriers du Désert. Et il est au mois certain de rester là jusqu’à février et la CAN-2023 en Côte d’Ivoire qui devrait lui servir de rachat et première étape pour confirmer que l’EN repart sur les bons standards.
Bilan: 37 victoires, 13 nuls et 5 défaites… qui font mal
En effet, c’est lors de la dernière édition du tournoi continental que la machine a commencé à grincer. A l’entame de la compétition, les camarades de Riyad Mahrez étaient invincibles en 34 rencontres. Ils ajouteront un 35e match sans défaite avec un nul inquiétant contre la Sierra Leone (0-0). L’appréhension était là. Et elle s’est confirmée avec le revers infligée par la Guinée équatoriale (1-0) puis la Côte d’Ivoire (3-1). Deux défaites qui renvoyaient le champion d’Afrique en titre chez lui et à des doutes lancinants et permanents.
Dans la foulée, il y a un sursaut d’orgueil à Japoma avec un précieux succès (0-1) chez les Camerounais. Malheureusement, il y a eu une inattendue rechute quelques jours plus tard à Tchaker qui était, jusqu’à ce 29 mars 2022, la citadelle imprenable. En tout, Belmadi présente une copie de 37 victoires, 13 nuls et 5 défaites pour 116 buts marqués et 41 concédés en 55 tests. C’est, quoi qu’on en puisse dire, impressionnant.
Après avoir tutoyé les étoiles, Belmadi a touché terre. Désormais, il faudra reconquérir le lustre perdu avec la détermination de briller à la CAN-2023 et se qualifier à la prochaine Coupe du Monde en 2026 en priorité et objectifs absolus. Quand on se rappelle que l’ancien driver d’Al-Duhail SC s’était lancé le défi fou d’aller chercher la couronne africaine en Égypte (extramuros) et qu’il l’a fait alors que personne n’y croyait, il est difficile de dire que cela relève de l’impossible.