Cette situation soulève un nouveau scandale dans le monde du football algérien. Alors que l’USM Alger avait récemment prolongé le contrat de sa pépite Abdessamed Bounacer, le jeune défenseur central de 19 ans s’apprête à quitter le club algérois pour rejoindre Al-Sadd, pour un transfert estimé à seulement… 500 000 euros. Cependant, le projet sportif destiné à Bounacer semble inclure une naturalisation contre une forte somme d’argent, sans que le principal concerné ne soit forcément au courant. Si le potentiel de l’international algérien U23 est confirmé, il sera naturalisé dans les deux prochaines années pour jouer avec Al-Annabi, tout en étant interdit de rejoindre la sélection A de l’Algérie entre-temps. Dans le cas contraire, son potentiel contrat de cinq ans sera automatiquement résilié.
Un cas similaire avec Simo Keddari
Une situation similaire a émergé l’année dernière avec le transfert du défenseur Wassim “Simo” Keddari vers Al-Arabi SC, également dans le but d’une naturalisation au Qatar. Cependant la Fédération espagnole n’a pas lâché “son” joueur et a continué à le convoquer régulièrement avec la sélection U19. Keddari se trouve d’ailleurs actuellement en Irlande du Nord pour participer l’Euro dont il est capitaine des U19 d’Espagne. Recruté l’été dernier pour 5 millions d’euros par Al Arabi, l’hispano-algérien n’a pas le droit de rejoindre l’équipe A de La Roja sous peine de résiliation de son contrat.
Un autre joueur, Mohammed Amin Hazbavi, a déjà subi les conséquences de cette menace avec Al-Sadd justement. Ayant finalement décidé de rejoindre l’équipe A de l’Iran, son pays d’origine, le défenseur de 21 ans a été renvoyé du club qatari cet été après sa première sélection avec l’Iran en mars dernier.
Cette situation est alarmante pour le football algérien, mais aussi pour d’autres régions du monde, d’autant plus que la plupart des joueurs, à l’instar de Bounacer, ne se doutent pas forcément de ces manœuvres au départ. Il est à noter que la personne derrière ce projet de naturalisation de jeunes joueurs étrangers au Qatar n’est autre que le second de la Fédération Qatarie de Football, Ahmed Madani, fils d’Abassi Madani, une figure politique algérienne des années 90. Ce personnage, proche d’un certain Djamel Belmadi, s’appuie sur une multitude d’agents de joueurs et recruteurs maghrébins pour repérer des talents prometteurs.
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