Il semblerait que la plainte déposée par l’US Souf au niveau du TAS de Lausanne, en appel au refus de la LFP de qualifier ses nouvelles recrues, la saison dernière, est en train de provoquer un véritable méli-mélo au sein des deux instances gérant le football professionnel.
La FAF s’attendait sans doute à tout sauf à devoir composer avec la plainte de l’US Souf, sportivement relégué en Ligue 2 amateur, en cette période de l’année où la Ligue 1 s’apprêtait tranquillement à reprendre ses droits.
En effet, la requête du club du sud, déposée en référé au tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, prend de plus en plus les allures d’un séisme dont les répliques risquent de faire des dégâts à la FAF et la LFP. Sommée de répondre au questionnaire du TAS avant le 13 septembre, l’instance fédérale a tenté, selon nos informations, d’obtenir du temps en demandant un délai supplémentaire de 20 jours pour pouvoir préparer sa défense, en vain. Le tribunal arbitral du sport a répondu à la FAF par la négative. Cette dernière a quatre jours, pas un de plus, pour répondre au questionnaire qui lui est parvenu.
Selon des sources sûres, l’intransigeance du TAS s’expliquerait par le fait qu’il aurait constaté des irrégularités dans la décision prise à l’époque par Abdelkrim Medouar et son bureau, de ne pas délivrer les licences à l’US Souf. Ce dernier, qui avait joué toute la phase aller avec les espoirs, s’est résigné dès la trêve hivernale qu’il n’allait pas faire long feu en Ligue 1 Mobilis.
Une rencontre entre Mesloug, chargé de la gestion des affaires courantes de la LFP, de Medouar et du président de l’US Souf était prévue pour essayer de trouver une échappatoire à cette affaire. Car force est de constater qu’en cas de verdict favorable au profit de l’US Souf, le TAS pourrait purement et simplement annuler sa rétrogradation et semer la pagaille dans le système de compétition et le calendrier de l’opus 2024-2025 préalablement ficelé. Cette affaire, peu importe son issue, lève un peu plus le voile sur le modèle de gestion des dirigeants du football algérien.
Petit parallèle, à la même époque, la SSPA et le CSA/MCA se disputaient à couteaux tirés les modalités de la signature de la nouvelle convention. Selon les règlements en vigueur à la LFP, aucun club ne peut se faire délivrer les licences des joueurs s’il n’a pas déposé au préalable ladite convention. Pourtant, le Mouloudia a pu retirer ses licences en contrepartie d’un engagement écrit qui promettait le dépôt de la convention une fois celle-ci signée. Et ainsi de permettre de s’asseoir sur les règlements qu’on est sensés faire appliquer.
Et cet exemple n’en est qu’un parmi tant d’autres…