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Faut-il blâmer Ramiz Zerrouki ?

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Titularisé pour la 6e fois, dont la 4e de suite, par Vladimir Petkovic depuis sa désignation sur le banc de l’équipe nationale, Ramiz Zerrouki (26 ans) a – comme à l’accoutumé – suscité du scepticisme. Son rendement lors de la double-confrontation face au Togo lors de la date FIFA d’octobre n’était pas rassurant. Nombreux sont ceux qui pensent que le milieu de terrain est un maillon faible en sélection. A tort ou à raison ? Décryptage.

Alexis Guendouz qui sermonne Zerrouki après une passe en retrait qui a failli profiter aux Togolais, la scène reflétait certainement le ressenti de bon nombre de téléspectateurs qui étaient devant le match de nos Verts face aux Eperviers.

Du mal à « africaniser » son jeu

Le sociétaire du Feynoord Rotterdam, où il a perdu sa place de titulaire depuis son carton rouge reçu le 25 août dernier (cela peut expliquer son manque de confiance ressenti dans son jeu récemment), commet constamment des erreurs de transmissions. Ses choix sont parfois peu judicieux, voire mauvais. Pas loin des erreurs de débutant à première vue. Mais il y a un détail important qui ne doit pas être négligé. Après 40 capes, Zerrouki a toujours du mal à « africaniser » sa fibre foot.

Il faut savoir que depuis ses débuts internationaux le 25 mars 2021, il s’est imposé comme un choix constant de Djamel Belmadi. Avec une formation purement européenne (Centre de l’Ajax Amsterdam), son football est probablement, dans son ADN, pas compatible avec celui de l’Afrique. Et c’est l’une des raisons qui font que l’ancien pensionnaire du FC Twente éprouve du mal à convaincre de son apport.

Pourtant, il est toujours là et enchaîne les rassemblements (0 stage manqué depuis qu’il est devenu Fennec). Il n’y a que 4 rencontres auxquelles il n’a pas pris part. Dès lors, on peut conclure que ce qu’il montre aux entraînements convainc parfaitement les entraîneurs de l’EN puisque même Vladimir Petkovic lui a renouvelé sa confiance.

Défaillance collective au milieu

Zerrouki a ses points faibles. Toutefois, il a des points forts. On peut citer son jeu long assez précis, son coffre impressionnant malgré un gabarit loin de celui de déménageur d’Adlene Guedioura, par exemple. Aussi, il a des passes tranchantes et qui coupent les lignes quand il joue verticalement et ne se contente pas de remiser ou rejouer vers derrière. Des réflexes dans lesquels il retombe 60% du temps.

Pour une sentinelle, il y a la nécessité de jouer vers l’avant afin de passer à la transition offensive. Chose que Ramiz n’offre pas. Après, on peut penser que l’animation globale dans le milieu de terrain fait que ses défauts soient exposés quand on suit les matchs. Surtout quand ses détracteurs font une fixette sur lui attendant sa moindre erreur pour le crucifier. Au milieu de cette évaluation empreinte « d’acharnement », on pourrait penser qu’il s’agit plus d’une défaillance collective dans l’entre-jeu plus qu’un naufrage individuel que Zerrouki paie toujours.

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