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CAF : La CAN qui canarde l’Afrique avant le Mondial !

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FIFA world cup
Le calendrier de la CAF sabote les nations africaines avant la CDM 2026.
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Décalée à plusieurs reprises, la CAN 2025 est prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, un timing absurde qui fait suite à la Coupe arabe (1er-18 décembre) et précède de quelques mois la Coupe du monde 2026 (juin). Une aberration qui ne laisse aucune marge aux joueurs africains, condamnés à un calvaire physique et à une méforme quasi certaine. À ce rythme, l’Afrique ne brillera pas au Mondial : elle s’y traînera.

Les faits sont implacables. La Coupe arabe, sous l’égide de la FIFA, s’achève le 18 décembre. Trois jours plus tard, la Coupe d’Afrique des Nations 2025 démarre. Pour une équipe comme l’Algérie, tenante du titre arabe, cela signifie potentiellement une finale à Doha, un vol express pour Rabat, et un premier match le 24 contre le Soudan. Dix-huit jours de CAN plus tard, le 18 janvier, les survivants rentreront en club pour reprendre les compétitions domestiques sans un instant de répit. Puis, cap sur le Mondial 2026 en juin, après cinq mois d’usure continue. Du délire pur et simple.

La CAF, fossoyeur du football africain

Ce calendrier n’est pas une erreur, c’est une faute professionnelle. La Confédération africaine de football, censée protéger ses sélections, les livre en pâture à une machine à broyer. Les joueurs, qu’ils évoluent en Europe (Salah, Bensebaini, Hakimi, Jackson) ou dans les championnats arabes (Mahrez, Belaïli, Mané), seront réquisitionnés en pleine saison de clubs, sans trêve ni préparation digne de ce nom. Résultat : des organismes lessivés, des blessures en série, et des stars incapables de performer au plus haut niveau. Ce sont les pros qui payent la facture.

Un Mondial déjà compromis ?

Avec un format élargi à 48 équipes, le Mondial 2026 offrait à l’Afrique une chance historique. Jusqu’à neuf qualifiés pour enfin peser sur la scène globale. Mais comment rivaliser avec le Brésil, la France ou l’Argentine quand nos joueurs titubent sur la ligne de départ ? Les nations européennes et sud-américaines, elles, gèrent leurs calendriers avec rigueur, ménageant leurs cadres pour les grands rendez-vous. Pendant ce temps, la CAF envoie ses troupes au casse-pipe, sans vision ni cohérence. En juin 2026, les équipes africaines risquent de n’être que l’ombre d’elles-mêmes, victimes d’une gestion indigne.

Motsepe, pion d’Infantino

Ce chaos n’est pas un hasard, c’est une soumission. La CAN a été décalée à l’hiver pour faire place au Mondial des clubs, obsession de Gianni Infantino, président de la FIFA. Patrice Motsepe, à la tête de la CAF, n’a pas les épaules pour s’opposer. Parachuté par la FIFA en 2021, il plie sous la pression, laissant l’Afrique payer les pots cassés. Le Mondial des clubs, avec ses cadors européens et ses pétrodollars, dicte sa loi, et la CAF s’écrase. Résultat : un calendrier qui étrangle les sélections africaines, incapables de respirer entre deux compétitions imposées par l’agenda mondial.

Oubliez une trêve post-CAN, les clubs n’accepteront jamais. En pleine saison, aucun président ne lâchera ses joueurs pour une pause après un tournoi déjà mal placé. Et c’est bien la Coupe d’Afrique des Nations en janvier, héritage d’une CAF sans vision, qui fait fuir les recruteurs. Les grands clubs européens rechignent à investir dans des talents africains, sachant qu’ils les perdront chaque hiver, souvent au pire moment. La Confédération africaine de football ne protège pas ses joueurs, elle les handicape sur le marché et les livre exsangues au Mondial.

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Ecris par
Yanni Abdelli -

Journaliste La Gazette du Fennec

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