Alors que le débat sur le choix des joueurs binationaux refait surface avec force à chaque fois d’un nom d’origine algérienne commence à faire parler de lui à l’international, Riyad Mahrez, capitaine des Verts, a pris la parole sans détour. Dans une sortie médiatique accordée au journal L’Équipe, la légende algérienne s’est aligné sur les propos tranchants de son ancien coéquipier Islam Slimani, allant même jusqu’à leur donner un poids symbolique : celui d’un capitaine qui en a assez du feuilleton perpétuel.
En effet, au micro de L’Équipe, Riyad Mahrez prend position avec clarté et fermeté dans le débat sur les binationaux. Son message vise à préserver l’authenticité et l’engagement au sein de l’équipe nationale d’Algérie. Une sortie médiatique qui pourrait bien faire bouger les lignes et rappeler que porter le maillot des Verts, c’est un privilège, et non une option d’attente.
« Si tu te sens Algérien, tu viens défendre ton pays. Si tu ne te sens pas Algérien, il vaut mieux le dire dès le début », a déclaré Mahrez. Un message sans filtre, qui ne peut qu’être adressé à certains jeunes talents d’origine algérienne, évoluant dans les championnats européens, et qui hésitent encore à s’engager sous les couleurs nationales.
Interview de Riyad Mahrez : l’Algérie n’est plus un plan B, l’un des pionniers appelle à l’authenticité
Ce n’est plus un secret : pendant longtemps, le choix d’une sélection africaine était perçu comme un “plan B”, une porte de secours en cas de non-convocation avec une grande nation européenne. Mais pour Mahrez, cette époque est révolue. « On a prouvé que les Africains peuvent jouer dans les plus grands clubs du monde », martèle-t-il, rappelant au passage que porter le maillot des Verts n’est plus un frein à une carrière en club. Bien au contraire. Un discours qui fait écho à celui d’Islam Slimani.
En effet, il y a quelques jours, Islam Slimani, le buteur historique de l’équipe d’Algérie, déclenchait une vague médiatique en dénonçant l’attentisme de certains binationaux. Ses mots, jugés durs par certains, trouvent aujourd’hui un écho puissant, celui de Riyad Mahrez.
« Jouer la montre, c’est négatif pour le joueur, et ça l’est aussi pour les supporters qui attendent, espèrent, puis finissent souvent par être déçus », explique Mahrez. Le capitaine des Verts appelle à la clarté, à des décisions franches, loin des calculs de carrière. Pour Mahrez, comme pour beaucoup d’Algériens, le choix de la sélection nationale est d’abord un choix du cœur. Un lien intime avec la terre de ses origines, une fierté plus grande que les statistiques ou les opportunités de carrière.
En creux, le message de Riyad Mahrez est limpide : la porte de l’équipe nationale est grande ouverte… mais seulement pour ceux qui la franchissent avec conviction. L’équipe d’Algérie n’a pas besoin d’acteurs principaux dans des feuilletons sans fin, mais de soldats prêts à mouiller le maillot, à chanter Kassaman à pleins poumons et faire vibrer la passion de tout un peuple.
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