Djamel Sedjati, vice-champion du monde en 2022 à Eugene (Etats-Unis) et médaillé de bronze aux Jeux Olympiques Paris 2024 est la grande chance de médaille de l’Algérie aux Mondiaux d’athlétisme de Tokyo (Japon) qui se déroulent entre le 13 et le 21 septembre. Qualifié en 1:45.01 (10e temps des qualif’), tout comme Slimane Moula (1:44.77/4e chronos des séries), en demi-finale du 800 mètres, le natif de Sougueur se retrouve étrangement dans une série très relevée pour la demie. On y retrouve deux grands favoris pour le sacre à savoir Marco Arop (Canada), champion du monde sortant, et le redoutable Emmanuel Wanyonyi (Kenya), champion olympique. Dans la première des trois séries de qualification, Sedjati sera en danger !
L’Algérie aura donc 2 prétendants sur les 27 coureurs en demi-finale du 800 mètres aux Championnats du Monde 2025. A Eugene, Sedjati et Moula ont pu disputer la finale. C’était le premier nommé qui avait pu tirer son épingle du jeu en remportant la médaille d’argent derrière Marco Arop (25e chrono des qualif’) qu’il retrouvera à un stade prématuré dans les Mondiaux japonais.
Pourtant, le règlement devrait protéger Sedjati
En effet, contre toute attente, Sedjati se retrouve dans la première série en compagnie du Canadien. Mais ce n’est pas tout. Pour les deux billets qualificatifs directs, il devra se battre aussi avec le Kenyan Wanyonyi (13e temps des séries) grandissime favori pour l’or. On parle là des trois meilleurs athlètes dans cette spécialité dans le classement World Athletics. Et c’est anormal qu’ils soient tous sur la même série même si les résultats du trio en question lors des qualifications ont faussé les prédictions.
D’ailleurs, en faisant un tour sur le règlement des compétitions World Athletics, la règle 166 mentionne que “les Tours de qualification devraient déterminer de la meilleure façon possible les athlètes qui participeront au tour suivant et éventuellement à la finale. Comme c’est le cas pour les athlètes d’une Fédération membre ou d’une même équipe, il s’agit notamment d’éviter autant que possible que les athlètes les plus performants (déterminés généralement sur la base des performances pendant la période de qualification, mais aussi en tenant compte de critères tels que les derniers records obtenus pendant leur carrière) se retrouvent dans les mêmes séries”. C’est étrangement le cas pour la série de Sedjati.
Ben Pattison, l’autre danger !
Cette mesure doit être prise en considération “au moins pour les grandes compétitions, la répartition des athlètes devrait se faire sur la base des meilleurs temps réalisés par chaque athlète dans des conditions valables (y compris avec des mesures de vent pour les épreuves concernées) pendant la période prédéterminée”, peut-on lire. S’agit-il d’une défaillance du système du tirage au sort automatique (comprenez que ce n’est pas délibéré ou du sabotage) qui sera corrigée avant les demies prévues jeudi à partir de 13h45 ? On verra bien.
En tout cas, on notera que les deux premiers de chaque course passeront directement en finale alors que les 2 meilleurs troisièmes bénéficient des deux places restantes. En présence de Wanyonyi et Arop, on peut penser que – dans tous les cas – la série de Sedjati sera rapide et qu’il lui suffira d’être dans les trois premiers pour passer. On l’espère en tout cas. En revanche, il faudra aussi garder un œil sur le Britannique Ben Pattison qui a failli battre Wanyonyi lors de la finale de la Ligue de Diamant de Londres le 19 juillet écoulé. C’est la photo finish qui les avait départagés.
