Si certains optent pour la perfidie quand ils sont dans une posture délicate, d’autres restent fidèles à leurs positions de départ. C’est le cas pour Yacine Adli. Bien que sa carrière en club soit en train de prendre une courbe décroissante, le Franco-Algérien n’a pas laissé son éloignement de l’Europe et sa signature chez Al Shabab FC (Arabie saoudite), le rapprocher de l’Afrique et de l’Algérie. Préalablement, il avait décidé de représenter la France visant “le haut niveau”. En prolongement de cette approche, l’ancien pensionnaire du Paris Saint-Germain n’envisage aucunement de se rabattre sur l’Algérie.
Dans une époque où l’opportunisme et l’hypocrisie sont devenus des éléments permanents du paysage footballistique, on se réjouit d’écouter certaines paroles. De voire qu’il y a encore un petit monde qui tient parole. On pense là à Yacine Adli qui a eu le mérite de déclarer publiquement que son ambition est de représenter les Bleus malgré l’intérêt qu’il aurait pu susciter chez les Fennecs.
Habitués à voir des binationaux changer d’orientation quand ils voient que l’équipe de France n’est plus à leur portée, les Algériens s’attendaient probablement à ce qu’Adli commence à vanter son “Algérianité”. Notamment, en voyant la tournure qu’est en train de prendre sa carrière. En effet, sa signature dans la Saudi Pro League (SPL) est probablement un pas en arrière dans sa carrière et ce n’est forcément pas la destination qui le rapprocherait des plans de Didier Deschamps.
Adli ne veut pas se raviser « par respect pour l’Algérie »
Est-ce que cela fait qu’il se ravise et repense son plan de carrière ? Absolument pas selon ses dire. « j’avais annoncé mon objectif de jouer pour l’équipe de France. À partir du moment où j’ai pris cette décision, je ne reviens pas dessus, c’est clair. Peu importe que je joue en Arabie saoudite ou en Europe. Pour moi, il n’y a rien qui change et c’est par pur respect pour l’Algérie », précise l’ancien Girondin.
Cette sortie vient corroborer avec une ancienne dans laquelle il avait indiqué être « supporteur de l’Algérie mais, en tant que joueur, j’ai choisi la France. J’ai choisi la France pour le haut niveau. » non sans reconnaître avoir « parlé avec Djamel Belmadi, les choses allaient dans le bon sens, il m’appréciait beaucoup, mais la situation s’est compliquée après son départ. » A 25 ans, il se pourrait que la donne change à l’avenir. Surtout qu’il a encore 7 ou 8 années sur le circuit foot devant lui. Ce qui est sûr, c’est qu’il (se) ferme la porte pour disputer la Coupe du Monde 2026. L’attitude reste louable dans une ère où le franc-jeu se voit dominer constamment par le déloyale.