Face au Zimbabwe (succès 3-1) en amical jeudi, Vladimir Petkovic a décidé de modifier son plan de jeu. Le sélectionneur national a laissé tomber le 4-3-3 pour un inédit 3-5-2. C’était donc la toute première fois qu’il essaie cette mise en place depuis sa prise de rênes de l’EN. Le plan était prometteur et bon mais l’exécution n’était pas tout le temps au point. Analyse.
Le point principal à relever est certainement la mobilité et le dépassement de fonction que permet cette tactique. Le bloc est constamment en mouvement. Et cela exige d’avoir du coffre car tout le monde doit rester actif en permanence dans son périmètre.
Abattage physique important, Belghali et Zerrouki à la peine
Le gros du travail reste pour les deux latéraux qui doivent défendre et attaquer en plus de pénétrer dans le cœur du jeu quand c’est nécessaire. Et c’est peut-être pour cette raison que Rafik Belghali, piston droit, a manqué de lucidité vers la fin de la partie en concèdent le penalty qui a permis aux Zimbabwéens de réduire la marque. L’autre ombre au tableau est certainement le rendement (encore une fois) stérile de Ramiz Zerrouki.
Le binôme d’Ismaël Bennacer n’a pas franchement aidé le milieu de terrain à avoir la densité nécessaire. Les déplacements et les transmissions, qui manquaient de profondeur, n’étaient pas flanchement au service du 3-5-2. Un profil plus technique et vif aurait été mieux indiqué pour sublimer la stratégie. Quelqu’un comme Himad Abdelli, non-retenu pour le stage, par exemple ou Hicham Boudaoui, non-utilisé pour l’occasion, aurait probablement aidé Bennacer, émoussé en seconde période à cause de la répétition des efforts, à avoir plus d’impact.
Les satisfactions et les délais courts
Le cœur du jeu reste très important pour cette mise en place. Même Ibrahim Maza, qui a fait de belles choses avec et sans ballon en montrant une faculté à bien se placer entre les lignes, aurait pu être meilleur s’il avait eu un tandem plus homogène derrière lui. Celui qui a été élu Meilleur espoir algérien lors du Fennec d’Or 2025, était l’une des satisfactions de ce duel avec Zineddine Belaïd, Mohamed Amine Amoura mais aussi (et c’est désormais une constante) Joauen Hadjam.
Pour résumer la copie, Petkovic a (enfin!) laissé tomber son conservatisme et a fini par essayer des choses. C’est le côté plein du verre. Pour le côté vide, on peut craindre que les délais soient courts pour optimiser cette idée de jeu d’ici la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier). De plus, le 3-5-2 oblige à se passer de certains profils comme Mahrez et Hadj Moussa. Le profiling reste très important pour mettre en place le onze le mieux indiqué possible qui permette de tirer la quintessence d’une tactique. On demande à revoir cela.



