On n’avait pas manqué de le relever. Jaouen Hadjam est en pleine bourre. Et il le confirme presque à chaque prestation désormais. Que ce soit avec le BSC Young Boys, son club, ou en sélection, le rendement du latéral gauche est d’une constance remarquable. Il y ajoute même quelques fulgurances offensives comme son but en slalom face au Servette FC (4-4) dimanche en championnat de Suisse. Hadjam (22 ans/14 capes) est clairement l’un de meilleurs Fennecs du moment. A l’approche de la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier), il ne sera pas facile pour Vladimir Petkovic, sélectionneur national, de justifier son absence de son onze. Surtout qu’il a été très bon lorsque Rayan Aït-Nouri (24 ans/20 matchs internationaux), son concurrent à gauche, était indisponible en septembre et octobre.
« J’ai eu Hadjam à Nantes. Il a beaucoup progressé. Ce n’est plus le même », le constat est signé Jocelyn Gourvennec, entraîneur du Servette qui l’a déjà eu sous sa coupe chez les Canaris. Le coach était aux premières loges pour assister à son but maradonesque. Un éclair de génie qui met en avant la force de pénétration et la puissance de Hadjam.
Physique et mental impressionnants
L’évolution touche particulièrement ce domaine. Et ça lui permet d’avoir un gros volume de jeu et de répondre à toutes sortes d’exigences. Même quand il est appelé à jouer sur le côté droit de la défense comme face au Mozambique en mars dernier. Pour atteindre ce niveau, Hadjam n’a ni chipoté ni reculé devant les écueils. En plus, sa force mentale est à mettre en évidence. Lui qui n’a pas sombré après son épisode avec les Nantais en raison de son insistance pour jeûner. C’était en 2023. Par la suite, il a montré qu’il avait faim. Qu’il avait la “dalle” comme ont dit. Et ça lui vaut l’intérêt de certains prétendants comme le FC Porto qui était désireux de le signer l’été dernier.
Toutefois, actuellement, c’est le sort que lui réservera Petkovic au sein d’El-Khadra qui cristallise l’attention. Sur ce qu’il a montré avec l’EN, il mérite clairement d’être le choix principal sur le couloir gauche de la défense. Certes, c’est peut-être moins “joga bonito” qu’Aït-Nouri qui joue moins souvent à Manchester City avec – notamment – aucune contribution (but ou passe D) avec l’Algérie. Mais en termes de robustesse et de compatibilité avec le foot africain, Hadjam présente le profil adéquat. Est-ce que Petkovic perçoit les choses sous le même angles ? Cela reste à voir. La CAN 2025 donnera plus d’indications sur la question.



