Alors que la FAF n’a pas encore mis fin de manière officielle à la mission de Rabah Madjer à la tête des Verts, des noms de potentiels successeurs commencent déjà à circuler dont ceux du duo Saâdane-Charef qui représenteraient un simple plan B aux yeux de la fédération. En attendant, celle-ci a rappelé dans un communiqué que seul son bureau fédéral est habilité à décider de l’avenir du staff technique national. Les grandes manœuvres se préparent en coulisses !
La Fédération Algérienne de Football a publié lundi dernier un communiqué dans lequel elle «dénonce la campagne d’acharnement menée contre la personne du sélectionneur national surtout à la veille d’une rencontre amicale aussi importante contre le Portugal ce jeudi 7 juin à Lisbonne », lisait-on dans la chute dudit communiqué. Néanmoins, il n’est stipulé, à aucun moment, que la FAF soutenait le maintien de Rabah Madjer dans son poste de sélectionneur national. Loin s’en faut. Après avoir décider souverainement de décharger Madjer de la sélection des joueurs locaux, la FAF avait à cœur de rappeler que seul son bureau fédéral est habilité à décider de l’avenir du staff technique national. Une manière de répondre à la presse qui évoque la décision du pouvoir politique de lâcher Rabah Madjer.
A aucun moment, la FAF n’a tenu à démentir l’information faisant état du départ de Madjer et de ses assistants après le match du Portugal. Vrai ou faux, ceci est une autre histoire. La certitude au jour d’aujourd’hui, c’est que Rabah Madjer dirigera bien son dernier match le 7 juin prochain face au Portugal. « Madjer et son staff s’en iront », avait confié Kheireddine Zetchi à ses proches. Le patron de la FAF cherche en effet le moyen de se séparer sans trop de dégâts du très critiqué sélectionneur des Verts. La mission ne s’annonce pas si facile puisque Madjer a subtilement négocié un contrat de 3 ans au moment de sa signature.
Le président de la FAF s’est ainsi projeté dans l’après Madjer, le poste de sélectionneur ne pouvant rester longtemps vacant en raison de la reprise de la campagne qualificative à la CAN-2019 en septembre. En effet, Zetchi et ses proches collaborateurs songeraient dans un premier temps à une solution « maison » pour palier au départ prochain de Rabah Madjer et son staff. Plusieurs informations concordantes placent le duo Rabah Saâdane – Boualem Charef à la tête des Verts pour assurer la qualification à la CAN 2019. Déjà employés de la FAF, les deux hommes, en poste lors des phases finales de la CAN-2004 en Tunisie, se positionnent comme le plan B pour succéder à Madjer et assurer un simple intérim provisoire. Ironie de l’histoire, Madjer avait remplacé le duo Saâdane-Charef avant le fameux épisode du contrat déchiré en direct à la télévision.
Pour en revenir au plan A, il consiste naturellement à engager un sélectionneur de renom en prenant le temps de choisir le bon candidat. Après le Mondial russe, beaucoup de techniciens pourraient se retrouver libre de tout engagement et il appartiendra à Zetchi et son Bureau Fédéral d’en choisir un qui réponde au profil recherché. Le nom du sélectionneur de l’Iran Carlos Queiroz, également sondé par le Cameroun, figure déjà en bonne position. Mais encore faut-il que la FAF ait les moyens de s’offrir un sélectionneur à plus de 70 000 euros par mois…
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec
