L’AS Monaco avait décidé de ne pas lever l’option d’achat, estimée à 10 millions d’euros, d’Islam Slimani. Malgré une copie comptable des plus satisfaisantes (9 buts et 8 passes décisives en 20 apparitions) et la bonne impression laissée auprès des supporters après ce passage sur le Rocher, Le Fennec a été renvoyé à Leicester City. Avec les Foxes, il lui reste une année de contrat. Et il pourrait la purger là-bas.
Un temps annoncé du côté de l’Olympique Marseille, Slimani n’a toujours pas trouvé de point de chute. Pour l’instant, l’avenir de celui qui était sur le radar de Tottenham Hotspurs l’hiver dernier s’écrit toujours en Premier League puisque son bail avec Leicester City expire le 30 juin 2021. Depuis qu’il a rejoint les Loups le 31 août 2016 pour 30.5 millions d’euros en provenance du Sporting Lisbonne (Portugal), il n’a jamais connu une saison pleine. Surtout, il a bourlingué entre Newcastle United et Fenerbahçe SK (Turquie) sous forme de prêts qui se sont mal-passés.
Salaire dissuasif
C’était avant d’atterrir, à la surprise générale, à l’AS Monaco l’été écoulé. Une arrivée inespérée rendue possible par Leonardo Jardim qui l’avait coaché quand il était Sportinguista. En Principauté, on a fini par voir un footballeur qui a repris du plaisir à jouer au plus haut niveau. Certes, les séquelles du passage par le championnat d’Algérie étaient parfois là, mais le 2e meilleur baroudeur (29 goals) dans l‘histoire de l’EN a été très productif sur le plan numérique. Décisifs à 17 (9 réalisations et –surtout- 8 offrandes) reprises en 20 apparitions, il aura pesé dans chaque match en moyenne.
Cette productivité était aussi motivée par des émoluments conséquents et un salaire mensuel 380.000 euros bruts. Des honoraires sur lesquelles de rares clubs pourraient s’aligner. En tout cas, vu le contexte sanitaire et les trésoreries qui on pâti de la pandémie du coronavirus, l’Algérien devra certainement revoir ses exigences salariales à la baisse s’il veut toujours jouer dans un championnat européen. Actuellement, seul Leicester City se doit, comme le stipulent les obligations contractuelles, de lui payer quelques 4.5 millions d’euros annuels qu’il a pu négocier à la signature.
Doublure de Vardy ?
En tout cas, Brendan Rodgers, le driver du 4e de la Premier League saison 2019-2020, pourrait, peut-être songer à le garder dans l’effectif pour l’exercice à venir. D’autant plus que le tableau des compétitions sera dense sachant que les camarades de Kasper Schemeichel seront engagés dans 4 épreuves : le championnat, la Coupe de la ligue anglaise (EFL Cup), la Coupe nationale (FA Cup) et la Ligue des Champions UEFA si l’écueil du tour préliminaire (22-23 septembre et 29-30 septembre) est passé.
Jamie Vardy, attaquant vedette de la Blue Army et lauréat du Golden Boot (meilleur buteur de Premier League) avec 24 pions, devra souffler de temps à autre. Pour lui, il y aura, fort probablement, l’EURO-2021 à disputer l’été prochain avec l’Angleterre. Ça fera un paquet de rencontres à manager pour Rodgers dont la faiblesse du banc a été préjudiciable dans le finish de la séquence écoulée.
Ainsi, l’éventualité de voir le technicien nord-irlandais penser à jouer la carte Slimani est plausible. Reste à savoir si le Champion d’Afrique se contentera d’être une doublure bien-payée ou faire des concessions économiques et s’offrir du temps de jeu afin de rester compétitif et sélectionnable aux yeux de l’intransigeant Djamel Belmadi.