Arrivé sur la pointe des pieds en sélection en tant qu’adjoint, parfaitement inconnu, de Christian Gourcuff, Nabil Neghiz a eu l’insigne honneur de diriger la sélection algérienne pour un match de qualification à la CAN 2017. Un match, une victoire et déjà une fin de mission pour le coach intérimaire qui ne devrait pas être sur le banc pour la prochaine sortie des Verts en septembre face au Lesotho.
“On était venu pour la qualification, c’est chose faite, a déclaré l’ancien adjoint de Christian Gourcuff au micro de BeIn Sport à la fin de la rencontre. Il est vrai que nous avons affronté une sélection moyenne, toutefois, nous avons souffert en début de match avec la qualité médiocre du terrain, qui a sensiblement gêné les joueurs. Sans oublier le vent. Après le premier but, les joueurs se sont libérés et ont géré la rencontre de manière professionnelle. Sans faire d’efforts surhumains, on a su inscrire ce second but et gérer par la suite. Toutefois, nous avons laissé des brèches derrière, mais les Seychellois ne les ont pas exploitées, manquant de réalisme. On aurait pu marquer beaucoup plus de buts mais l’essentiel, ce sont bien les trois points acquis“, a ajouté l’ancien entraîneur de l’Olympique Médéa (Ligue 2).
Interrogé sur la pression qui pesait sur ses épaules avant la rencontre, le technicien algérien, préféré par Raouraoua à Yazid Mansouri, qui aurait pu logiquement endossé ce costume d’intérimaire, a avoué qu’il a exercé sa mission sans aucune pression particulière. “En toute honnêteté, je n’ai eu aucune pression étant donné que je ne suis pas seul à la tête de cette sélection, il y a beaucoup d’hommes qui font en sorte de me faciliter la tâche et je dispose de joueurs de haut niveau. Les staffs médicaux et techniques sont également de haut standing, sans oublier le soutien populaire“, a-t-il affirmé.
Un entraineur en chef…et vite !
Sans dénigrer le travail de transition réalisé par Neghiz, il faut admettre que de nombreux choix pris au sein du groupe ne sont absolument pas de son ressort : la décision de libérer Mahrez et Brahimi, l’autorisation de laisser partir Mandi célébrer son mariage, ou le choix de placer Feghouli sur le banc (choix du joueur) ne sont sans doute pas des décisions souveraines du seul technicien local qui aura par contre eu pour mérite de convoquer quelques nouveaux joueurs locaux dans son groupe (Bendebka, Demmou).
Quoiqu’il en soit, interrogé sur son avenir, le jeune technicien a assuré qu’il était prêt à poursuivre ou arrêter son aventure avec les Verts. “Si la Fédération renouvelle sa confiance en moi, je resterai dans la sélection car c’est un devoir. Si on me demande de partir, je m’en irai avec le sourire, le même avec lequel je suis arrivé !, a-t-il encore confié à l’issue de la rencontre. Je remercierai à ce moment-là le président de la FAF, de m’avoir donné l’opportunité d’entraîner l’équipe nationale et de me former au haut niveau pendant deux ans. J’ai vécu mes plus belles années dans le football au sein de cette équipe nationale. Je reviendrai toujours avec un immense plaisir car il s’agit de mon pays.“
BeIn Sport annonce l’arrivée de Terim ou Wilmots !
La mission des Seychelles terminée, les Verts désormais qualifiés, place à la question de l’identité du futur sélectionneur des Verts. A la fin du match les commentateurs de BeIn Sport ont ainsi spéculé sur le prochain coach qui sera sur le banc de l’Algérie. Comme l’annonçait La Gazette du Fennec avant la rencontre, les profils de Fatih Terim et Marc Wilmots semblent les plus indiqués…réponse en juillet !
Le résumé du match Seychelles-Algérie (0-2):
Yassin Benarbia, La Gazette du Fennec
