Le milieu défensif des U23, Rachid Aït-Atmane, a exprimé son bonheur de figurer parmi les joueurs qui préparent à Tikjda les prochains JO 2016 à Rio de Janeiro dans un entretien accordé au site de la FAF. Rencontré en Espagne en février dernier, le sociétaire du Sporting Gijon nous confiait son rêve de disputer les JO avec l’Algérie. Son rêve est en passe de se réaliser…
Après quelques jours de vie commune en sélection olympique, comment avez-vous trouvé l’ambiance ?
J’ai trouvé une très bonne ambiance surtout avec le Ramadan qui est arrivé. Je n’avais pas l’habitude quand j’étais à Lens, ce n’est pas la même ambiance. Ici, quand tu viens, il y a toute l’équipe qui fait le Ramadan. C’est une ambiance très spéciale, j’ai beaucoup aimé.
Surtout au moment du ftour.
Exactement. En Europe, ça n’a pas été toujours comme ça. Ici, tout est organisé et orienté pour pouvoir faire le Ramadan convenablement. Le soir, c’est top, on reste éveillé, on mange quelque chose et on discute.
Comment tu as été accueilli le premier jour ?
Très bien même si en fait je ne suis pas nouveau dans le groupe. J’étais déjà venu une semaine où j’avais même eu droit à un bizutage et j’ai même dû danser un petit peu. J’ai découvert un super groupe et j’ai été très bien accueilli.
Aurais-tu aimé continuer l’aventure et participer à ce tournoi au Sénégal qui a qualifié l’Algérie aux Jeux olympiques ?
Bien sûr ! C’est ce qui était prévu d’ailleurs. Je devais aller avec le groupe au Sénégal, mais un joueur de mon club s’était blessé à la dernière minute et on a dû me rappeler. Et comme ce n’était pas une date FIFA, le dernier mot revenait à mon club.
Tu es de quelle région en Algérie ?
Béjaïa.
On peut dire donc que tu n’es pas dépaysé à Tikjda.
C’est vrai que je ne suis pas loin de ma région d’origine, mais je dois dire qu’avant d’être kabyle, je suis avant tout algérien. Partout en Algérie, je ne me sentirai pas dépaysé, je suis chez moi.
Même si les Jeux olympiques coïncident avec la préparation d’intersaison, ton club t’a laissé cette fois-ci rejoindre la sélection. Comment ça s’est passé ?
Comme il n’y aura pas encore de matchs pendant les Jeux olympiques, ça s’est fait tout naturellement. La fédération et les dirigeants de mon club ont vite trouvé un accord pour que je vienne en sélection. Et puis, mes dirigeants savaient que j’avais à cœur de participer à cette compétition et d’aider mon pays.
Gijón veut dire beaucoup pour les supporters algériens. Sais-tu pourquoi ?
Bien sûr ! La victoire de l’Algérie sur l’Allemagne en Coupe du monde et surtout ce qui arrivera plus tard, le match arrangé pour barrer la route de la qualification à l’Algérie. Les anciens de Gijon m’en parlent souvent.
Quels son tes objectifs avec l’équipe olympique ?
D’abord jouer avec eux et prendre du plaisir, après essayer d’aller au Brésil pour représenter le pays de la meilleure des manières.
Tu vas me dire maintenant ce que tu penses des adversaires de l’Algérie aux JO.
O. K. !
L’Argentine ?
L’Argentine a toujours eu de très bons jeunes joueurs. En plus, ils seront presque chez eux au Brésil, c’est dans leur continent. Ça va être très difficile.
Le Portugal ?
Je sais que les sélections jeunes du Portugal, c’est beaucoup de talent. E donc ça sera très difficile pour nous.
Le Honduras ?
Je connais un peu moins. Je n’ai pas d’infos sur leur niveau. Après, je pense qu’on a les moyens de les battre si on joue notre football.
Est-ce que dans un coin de ta tête tu penses à l’équipe nationale A ?
Pour tout footballeur algérien, l’objectif suprême c’est de jouer un jour en équipe nationale A.
Pour terminer, un mot pour les supporters algériens.
Je leur passe un grand salam et je leur demande de continuer à nous supporter comme ils l’ont toujours fait.
Entretien LGDF avec Rachid Aït Atmane à Valence en février dernier:
Entretien publié sur le site de la FAF