Les noms des athlètes composant la délégation algérienne, qui aura la tâche de représenter notre pays aux Jeux Olympiques d’été, Paris 2024, sont désormais tous connus. Les 16 disciplines dans lesquelles nos 45 athlètes prendront part laissent entrevoir un constat sans appel : aucune représentation algérienne ne figure dans les sports collectifs.
Malgré un vivier plein de talents et une tradition sportive instaurée dans plusieurs événements internationaux, les sports collectifs algériens vivent un naufrage de plus en plus inquiétant sur la scène olympique. Si le fil qui différencie les sports dits collectifs des sports d’équipes demeure très mince, la note, quant à elle, reste la même : les athlètes adhérant aux sports individuels seront les seuls porte-étendards de l’Algérie lors de la 33 édition de l’événement planétaire.
Ainsi, ni le football, ni le handball, ni même le basketball, le rugby et le volleyball, ne verront une participation algérienne au cours de leurs événements à Paris. Un mal partagé entre les différentes sélections algériennes masculines et féminines.
Les sports collectifs aux JO, un mal historique
Le palmarès algérien aux Jeux Olympiques appuie ce constat attristant. En effet, les 17 médailles algériennes lors des différentes éditions de l’Olympiade ont été exclusivement le fruit des efforts que les athlètes pratiquant des sports individuels ont fourni. Dans cette longue traversée du désert, caractérisée par une disette déplorable en terme de participations et un « No man’s land » dans la plupart des disciplines collectives, les différentes sélections algériennes ont enregistré des performances très timides lors de la poignée de fois où ils ont réussi à valider leurs tickets pour les JO.
Ainsi, la dernière participation de l’équipe de football algérienne au carnaval sportif planétaire remonte à 2016 à Rio de Janeiro. Avant cette participation très moyenne, lors de laquelle les coéquipiers de Baghdad Bounedjah n’ont obtenu qu’un petit point et une élimination au premier tour, il faudra remonter à l’année 1980 pour voir une performance notable des Fennecs.
Les prodigieux joueurs de l’une des générations dorées du ballon rond algérien avec Lakhdar Belloumi et Ali Fergani ont atteint les quarts de finale à Moscou, avant de s’incliner face à l’équipe de la Yougoslavie sur le score net de 0-3.
Handball et Volleyball, une histoire ancienne
Lors de ces mêmes olympiades aux terres des tsars, la sélection olympique de handball a terminé 10e de la compétition. En dépit de ses prestations honorables lors des tournois continentaux, la petite balle algérienne a affiché un rendement vite classé dans la case des « has been » aux JO.
Outre son autre participation en 2012 à Londres, la sélection féminine de volleyball a participé en 2008 à Pékin, pour la première fois de son histoire, aux joutes des Jeux Olympiques. Mais comme toutes les fois où les sélections algériennes de l’ensemble des sports collectifs ont pris part aux événements de l’Olympiade, la tournure populaire « on a participé, c’est l’essentiel » a été la phrase marquante de l’épilogue de l’aventure.
Aujourd’hui le constat est accablant et démontre à quel point les Fédérations sportives des sports collectifs (hors football) sont dans une déconnexion totale avec les exigences du très haut niveau mondial. Talentueux arrière et meneur de Paris Basketball, Nadir Hifi (21 ans) a décidé de mettre un terme à son projet sans avenir avec l’Algérie pour se consacrer à l’Equipe de France avec qui il devrait disputer les JO de Paris 2024. A méditer.